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Diabolus in Musica
24 avril 2012

Godkiller - The Rebirth of the Middle Ages

Godkiller - The Rebirth of the Middle Ages

Genre : Medieval Black metal
Année de sortie : 1996
Extrait à écouter

Godkiller est une one-man band originaire de Monaco, ce mini album de vingt minutes méritait cependant d’être l’exception parmi ces chroniques consacrées aux groupes français. The Rebirth of the Middle Ages présente en effet un black metal de très bonne facture. Les compositions s’articulent autours de riffs simples et épiques dont l’élan guerrier communique une véritable haine. La voix, très criarde comme peut l’être celle de Burzum, ne sera certes pas aux goûts de tout le monde mais elle a le mérite de rendre la musique plus âpre. Elle appuie intelligemment la hargne des guitares qui se perd parfois sous un clavier très présent. Mais ce dernier, malgré des sonorités parfois cheap, n’est nullement un défaut, il participe parfaitement à l’élaboration d’une atmosphère médiévale tout comme les quelques passages acoustiques qui parsèment certains titres. The rebirth of the Middles Ages est un petit joyau pour ceux qui apprécient les productions old school plutôt atmosphériques et rappelle agréablement les premiers méfaits de Satyricon.

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13 avril 2012

Funéraille - Dis Pater

Funéraille - Dis pater
Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Dis Pater est le premier album du projet solo de Lyshd Mordrak, guitariste au sein d'Annthennath. Le black metal de Funéraille est résolument old school mais la filiation norvégienne est largement plus subtile qu’une vulgaire copie et il est finalement difficile de discerner des influences plus palpables que d’autres. Dans l’esprit, la production est en tout cas très proche du black metal à tendance atmosphérique des années 90. La force de cet album est d’abord dans la maîtrise de l’équilibre entre fureur et mélodie, digne des meilleurs groupes du genre. Les changements de rythmes s’enchaînent sans heurts, même lors de rares incursions death metal et promènent l’auditeur dans un monde désenchanté entre rage et recueillement. Hormis le chant qui est plutôt fantômatique, les instruments sont tous bien mis en valeur, au-delà du soin apporté aux guitares, la batterie possède un très bon son et la basse sait aussi se faire remarquer de temps à autres. Le clavier est utilisé avec parcimonie mais il est pour beaucoup dans l’atmosphère que dégage la musique. Quelques notes égrenées suffisent à créer une noirceur et une tristesse insidieuse. On retrouve tout au long de Dis Pater les mêmes sonorités lancinantes qui finissent par instaurer un profond malaise que l’on ne soupçonnait peut-être pas au début. L’album est très homogène et l’on reconnaît aisément le style du groupe d’une chanson à l’autre. Certains trouveront peut-être la recette redondante tout au long de ces douze pistes mais il serait dommage de s’en priver au vu de la qualité des compositions d’autant que deux titres viennent tout de même aérer quelque peu l’ensemble ; tout d’abord, Funéraire qui joue une magnifique mélodie de piano discrètement suivie par l’instrumentation black metal puis Lémures, un morceau entièrement interprété par une cornemuse. Le silence qui a accompagné la sortie de ce très bel album me paraît incompréhensible et profondément injuste.

6 avril 2012

Aorlhac - La cité des vents

Aorlhac - La cité des vents
Genre : Medieval Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Après un très bon premier album intitulé A la croisée des vents, les membres d'Aorlhac confirment leur talent avec La cité des vents. Le groupe joue un black metal médiéval qui s’inspire du passé de l'Auvergne, les textes en français montrant d’ailleurs une réelle passion pour l’histoire. Les passages acoustiques ainsi que la présence d’un violon sur deux titres plongent facilement l’auditeur dans une ambiance moyenâgeuse mais là où Aorlhac apporte une vraie personnalité c’est au niveau des parties purement black metal qui, sans l’ajout d’un clavier, réussissent également à sonner médiéval. La plupart des morceaux sont épiques et guerriers malgré l’omniprésence de mélodies très soignées, la voix est quant à elle très écorchée, elle apporte une certaine mélancolie qui n’est certes pas la composante dominante de la musique mais le titre Les enfants des limbes montre tout de même une belle émotion. Si l’on suit la progression d’Aorlhac, je dirais que la recette que propose le groupe a atteint ici ses limites. En effet, si l’album est excellent, il ne faudrait pas que les mélodies deviennent plus accessibles que cela puisqu’elles sont parfois un peu trop enjouées, ni les compostions plus complexes, le nombre de riffs par chanson étant déjà conséquent. Attention donc pour un éventuel troisième album. En attendant, celui-ci est tout de même un très bel aboutissement, rarement le black médiéval aura été aussi évocateur.

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