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Diabolus in Musica
31 décembre 2012

Oes Galliath - Ad Galliam Et Mortem

Oes Galiath Ad Galliam et Mortem
Genre : Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Ad Galliam Et Mortem est la troisième démo d’Oes Galliath, elle reste dans la droite lignée d’Epitaphes sortie peu de temps auparavant et nous propose cinq titres pour une durée de trente minutes. Psaume atrabilaire est sans doute le morceau le plus abouti et celui qui présente le mieux la personnalité d’Oes Galliath. Sans appartenir réellement au genre dépressif, le groupe joue sur des mélodies tristes et lancinantes, elles sont particulièrement entêtantes et accrocheuses, ce qui constitue l’un des points forts de la démo. La voix est parfois écorchée mais elle sait la plupart du temps rester sobre et puissante, les quelques cris désespérés qui parsèment les morceaux prennent ainsi plus de relief. La batterie possède un son cru et ses plans linéaires sont mis en avant par une production raw. Cette redondance pourra en lasser certains mais elle donne un charme underground à l’ensemble d’autant que l’aspect mélodieux est souvent contrebalancé par des moments plus furieux proches du true black metal. A l’exception de l’intro et de l’outro, les compositions sont longues mais ménagent suffisamment de transitions pour rester captivantes. La seule petite déception vient d’Octobre, le morceau acoustique qui clôt l’album car même s’il est plutôt joli, il manque un peu d’originalité.

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23 décembre 2012

Mortifera - Maledictiih

Mortifera- maledictiih

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Mortifera s’était fait remarquer en 2004 avec son premier album Vastiia Tenebrd Mortifera mais il aura fallu attendre 2010 pour connaître son successeur Maledictiih. Neige ne participe plus au projet et Noktu se retrouve seul pour le mener à bien, la musique reflète donc ce changement. La torpeur mélancolique se retrouve toujours dans un certain nombre de mélodies et notamment sur la fin de l’introduction. Cependant, la musique se fait un peu plus puissante et violente que sur l’album précédent. Dans l’ensemble, l’atmosphère n'est plus aussi désespérée mais elle reste morbide et dérangeante. Des rythmiques hachées voire entraînantes apparaissent sur Agonie et Complainte nécromantique, elles évoquent pour moi une sorte de grotesque macabre qui contraste avec des moments planants et propices à une tristesse rêveuse présents sur des titres comme Pâle comme le néant. Mortifera se rapproche sensiblement de Celestia, l’autre formation de Noktu, et de son album Archaenae Perfectii sorti quasiment au même moment. Les ambiances et les techniques de compositions sont assez proches, peut-être trop. Cependant, si l’on accepte que Mortifera et Celestia ne soient que les deux facettes d’une même entité alors Maledictiih se révèle comme un excellent album. Je le trouve d’ailleurs meilleur qu’Archaenae Perfectii car plus inspiré et efficace.

19 décembre 2012

Fera - Christianicide

Fera - Christianicide

Genre : True Black metal
Année de sortie : 2003
Extrait à écouter

Fera est originaire du Pas de Calais, le groupe sort sa deuxième démo, Christianicide, en 2003 pour apparemment splitter quelques années plus tard. Les premières influences de Fera se situent du côté des formations scandinaves pratiquant un true black metal plutôt brut et haineux. Cependant, des rythmiques plus hachées font leur apparition de même que quelques solos et montrent que le groupe porte un certain intérêt à d’autres styles de metal comme le heavy, le thrash ou le death. D'une manière générale, cela donne à Fera une musicalité plus soignée que la plupart des groupes évoluant dans un genre similaire. Le mélange est en tout cas maîtrisé car l’ambiance reste homogène et colle bien aux thématiques satanistes. La production est très bonne, elle est parfaitement appropriée car si elle n’a rien de grésillant ou de brumeux, elle reste très organique et met ainsi en valeur les compositions. Les six titres sont de qualité et, pour ne rien gâcher, le chant est en français. Ainsi, cette démo est une bonne surprise, elle n’a certes rien de révolutionnaire mais elle reste très agréable à écouter. On pourra simplement déplorer l’absence d’un véritable album comme successeur.

17 décembre 2012

Hirilorn - Legends of Evil and Eternal Death

Hirilorn - Legends of evil and eternal death

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 1998
Extrait à écouter

Hirilorn est un groupe poitevin qui a marqué la scène française de la fin des années 90 avec ce premier album qui restera son unique production longue durée aux côtés de quelques démos et splits. Seuls quatre longs titres d’un black metal très mélodique sont présentés ici. L’aspect mélodieux est en effet ce qui frappe d’emblée l’auditeur. La guitare lead est omniprésente et survole l’ensemble de manière atypique car elle prend vraiment le dessus sur les autres instruments. Ce parti pris peut agacer mais le groupe s’en sort bien car l’ambiance reste clairement sombre et épique malgré ce trop-plein mélodique. Le chant très éraillé ainsi que quelques passages plus violents permettent de trouver un équilibre d’autant que la production réussit elle aussi à ancrer l’album dans le black metal underground. Elle est claire mais garde une âpreté bienvenue. Through the Moonless Night est sans doute le morceau qui témoigne le mieux de la qualité des compositions. Le thème principal est répété à de multiples reprises pendant les douze minutes que dure la chanson mais une cassure survient toujours au bon moment pour ne pas susciter l’ennui. Ainsi l’album défile et garde son pouvoir hypnotique jusqu’aux dernières notes. Legends of Evil and Eternal Death est aujourd’hui une rareté qu'il est difficile de se procurer, souhaitons qu’il soit un jour réédité car il reste un classique du black metal français.

13 décembre 2012

Murmuüre - Murmuüre

MURMUURE_murmuure

Genre : Ambient/ Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Murmuüre est un one-man band qui sort en 2010 cette première démo d’une durée de trente minutes. Il est difficile de classer le projet dans un genre précis car les titres sont tantôt axés sur le dark ambient, tantôt sur le black metal atmosphérique. Le chant est très étouffé, presque inaudible et rend les chansons particulièrement brumeuses. Cette caractéristique pourra en gêner plus d’un car elle démontre que les passages metal sont composés d’une façon similaire aux passages d’ambient mais c’est aussi ce qui fait la force et l’originalité de l’album. Les riffs sont épurés et jouent sur le grésillement des guitares saturées qui virevoltent dans un apparent désordre. Les morceaux sont en partie issus d’improvisations et l’on ressent cette spontanéité à l’écoute des six titres. C’est sans doute cet aspect qui rapproche le plus Murmuüre du black metal traditionnel. En effet, la musique semble assez hermétique mais aussi très sincère et la production ressemble à celles de certaines formations underground. Les sonorités utilisées sont assez variées et proviennent parfois de samples, elles offrent une richesse qui compense la simplicité des mélodies.  En effet, plusieurs couches de sons sont additionnées aux divagations des guitares. L’ambiance est difficile à décrire, encore une fois, elle est black metal dans le sens où elle évoque l’étrangeté et reflète un monde torturé. Cependant, elle paraît plus intimiste et presque hors du temps comme si l’être devait revenir à l’essentiel. Murmuüre est le genre d’album que l’on doit écouter seul afin de voyager à son écoute. Il s’agit d’une oeuvre très personnelle qui réussit à transmettre beaucoup d’émotions et qui évite habilement l’écueil de l’ambient trop minimaliste et fainéant.

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8 décembre 2012

Drangsalymir - Brundemor



Genre : Black metal
Année de sortie : 2001
Extrait à écouter

Drangsalymir n’a sorti que trois démos en 2001 avant de vraisemblablement disparaître. Brundemor comporte seulement quatre titres, le premier étant une courte introduction jouée au clavier. Le black metal proposé à sa suite se situe dans la veine de groupes old school adeptes d’une production naturelle et sans fioritures. La batterie, plutôt crue, prouve cet attachement à un rendu authentique cependant Drangsalymir, sans réellement appartenir au genre mélodique, n’œuvre pas non plus dans la frange la plus brutale. La musique est à l’image de la pochette montrant un château, elle développe une ambiance sombre mais aussi légendaire et épique. Les compositions sont efficaces et les riffs, même s’ils demeurent simples, n’en sont pas moins accrocheurs. Ils conservent toute leur énergie malgré un son un peu brumeux. Des chœurs font leur apparition sur certains passages de même qu’une voix narrée, quant au final de Salamander State, il présente une ligne de guitare plus nerveuse qui ressort agréablement d’un ensemble plutôt austère. Les chansons évitent ainsi la linéarité et adoptent le bon compromis entre violence et mélodie. Le black metal influencé par les univers moyenâgeux était assez répandu en France à la fin des années 90 et Drangsalymir s’en tire plutôt bien avec Brundemor, une démo que je réécoute encore avec plaisir lorsque la nostalgie de ce genre quelque peu délaissé aujourd’hui me gagne.

2 décembre 2012

Nahar - La fascination du pire

Nahar - La fascination du pire

Genre : Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Nahar est un duo formé en 2000 qui a sorti une démo et un e.p avant de présenter ce premier album intitulé La fascination du pire. Le Cd s’ouvre sur une piste de dark ambient qui annonce une musique austère et désespérée. Le deuxième titre confirme cette impression en proposant un black metal très dissonant et brut qui ouvre sur un monde obscur et aride. Cependant l’émotion pointe parfois au détour de certaines mélodies de claviers plus mélancoliques et aériennes. Le break de Face of Extinction, par exemple, mêle parfaitement les guitares saturées aux nappes de synthé. Le chant est âpre et la musique se rapproche parfois du doom car, sans égaler la lenteur du genre, elle développe une atmosphère maladive et pesante à la fois. Le groupe joue sur la répétition de riffs simples et mid-tempos mais des passages plus rapides apparaissent également, comme sur l’ouverture de Desert of Redemption. Soutenues par une batterie qui martèle des blast beats très linéaires, ces accélérations sont bienvenues. En effet, si l’album reste très bon, l’on regrette parfois l’absence de moments plus marquants ou d’un grain de folie supplémentaire dans la technique de composition. La fascination du pire réussit en tout cas à plonger l’auditeur dans une ambiance morne et funeste et c’est bien ce que l’on attend d’un tel album.

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