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Diabolus in Musica
26 janvier 2014

Blessed In Sin - Eritis Sicut Dii

Blessed In Sin - Eritis Sicut Dii

Genre : Symphonic Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

Blessed In sin sort Eritis Sicut Dii en 2013, après neuf ans d’absence. Il s’agit du troisième véritable album du groupe. Les morceaux de black metal atmosphérique, voire symphonique, sont longs et particulièrement bien structurés. Children of Tiamat ou Hierophant, par exemple, sont majestueux. Les influences heavy sont assez bien amenées, sauf peut-être sur le début de Et le fruit du jardin pourrit, qui tranche avec les autres titres aux guitares plus planantes. Les interludes sont très nombreux parmi les dix-sept morceaux qui composent Eritis Sicut Dii. Ils permettent de renforcer l’aspect conceptuel de l’album par le biais de diverses voix narrées évoquant Lucifer ou d'autres thèmes mystiques. Cependant, ils peuvent aussi agacer car l’omniprésence  de ces textes déclamés s’instaure parfois au détriment du chant mélodique. Ils cassent le rythme de l’ensemble et l’allongent considérablement pour atteindre une heure et dix-huit minutes. Il est donc malaisé de juger de l’efficacité de ce choix structurel, l’atmosphère est indéniablement prenante mais l’album est difficile à assimiler d’une traite. On notera tout de même l’effort d’expérimentation du groupe sur le dernier titre, un mélange réussi d’electro et de metal. Eritis Sicut Dii, est un album assez déstabilisant, on adore ou on déteste, mais il démontre un travail soigné et une volonté d’apporter une vraie richesse musicale. Après une si longue attente, c’est d’autant plus appréciable.

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18 janvier 2014

Vintergeist - Nemossos

Vintergeist - Nemossos

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2014
Extrait à écouter

Vintergeist est un groupe auvergnat qui s’est séparé avant de renaître sous la forme d’un one-man band. La première démo, Nemossos, sort finalement en 2014. Vintergeist propose un black metal très mélodique, les guitares sont constamment mises en avant, passant d’une arabesque à l’autre en gardant comme ligne directrice une forte mélancolie. L’ensemble est homogène voire un peu redondant car les riffs se ressemblent mais l’on retient néanmoins quelques passages forts. Le barde solitaire et Il sombra dans l’oubli sont les deux meilleurs morceaux de l’album, les mélodies y sont prenantes et parviennent à être réellement hypnotiques. Le mid-tempo est la plupart du temps privilégié, la boîte à rythme n’est ainsi pas trop gênante même si, bien sûr, un son plus naturel aurait été plus agréable. Par ailleurs, la musique, malgré tout l’intérêt qu’elle porte à l'aspect mélodique, garde ce qu’il faut de violence, aidée en cela par un chant plutôt caverneux. Vintergeist signe donc avec Nemossos des débuts prometteurs. Les compositions gagneraient simplement à s’articuler autour de quelques riffs plus évidents. L’univers du projet, lui, est déjà bien défini puisque cette démo conte le passé auvergnat.

11 janvier 2014

Malcuidant - Et les cieux s'assombrirent...

Malcuidant - Et les cieux s'assombrirent

Genre : Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

Et les cieux s’assombrirent… est le second album de Malcuidant. Il est d’abord sorti en 2011 puis il a bénéficié d’une réédition en 2013, dans une version réenregistrée. Malcuidant propose un black metal assez traditionnel, froid et mélancolique. Les riffs les plus tristes sont sans doute les meilleurs, comme ceux présentés sur Les cavées de la désolation ou bien Les noires lames de Seyr. Sur d’autres passages, les guitares sont plus incisives et chaotiques, elles peuvent surprendre de prime abord mais le groupe maîtrise finalement assez bien la construction de sa musique. Sur la première version, la boîte à rythme avait un son très pénible qui étouffait les morceaux et qui gâchait pour beaucoup le style assez old school de Malcuidant. La réédition permet d’entendre un véritable batteur, efficace et offrant de bonnes sonorités. Les compositions sont enfin mises en valeur ainsi que l’atmosphère qu’elles dégagent. De la même manière, l’ensemble paraît plus agressif sans forcément perdre en émotions. Et les cieux s’assombrirent… est un très bon album qui dévoile enfin tout son potentiel. Cela peut paraître anecdotique mais l'apport de la batterie permet vraiment au groupe de se hisser un cran au-dessus. En espérant que Malcuidant, désormais doté de ce nouveau line-up, puisse avancer plus librement pour la suite.

6 janvier 2014

Orakle - Tourments & Perdition

orakle_tourments_et_perdition

Genre : Progressive Black metal
Année de sortie : 2008
Extrait à écouter

Tourments & Perdition est le second album d’Orakle après Uni aux Cimes sorti en 2005. Le groupe reste fidèle au black metal progressif, les parties les plus atmosphériques s’enchaînent sans heurt avec les parties plus violentes. Quelques breaks plus proches du death font d’ailleurs leur apparition de temps à autre. Les voix, qu’elles soient extrêmes ou claires, sont parfaites dans leur rôle. On pense bien évidemment à Arcturus, l’influence est toujours largement présente, mais les paroles en français apportent tout de même quelque chose de plus personnel. L’ensemble donne l’impression d’être extrêmement maîtrisé, les vocaux comme je l’ai dit, mais aussi les compositions qui sont toutes intelligemment construites et efficaces. L’atmosphère manque peut-être parfois d’une touche de noirceur supplémentaire. Nous sommes bien sûr très loin des groupes true ou orthodoxes mais l’équilibre entre black metal et éléments plus progressifs est tout de même conservé. La production est bonne sans être trop lisse. Encore une fois, Orakle s’en sort bien et parvient à ne pas s’enliser dans un metal trop moderne et aseptisé. Tourments & Perdition est donc un excellent album, pour peu que l’on soit réceptif à ce genre de black metal sophistiqué.

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