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Diabolus in Musica

10 mai 2014

Malepeste - Malepeste

Malepeste - Malepeste

Genre : Black metal
Année de sortie : 2011
Extrait à écouter

Originaire de Lyon, Malepeste commence par sortir une démo en 2011. La première chose à noter est que la production est très réussie, claire sans être aseptisée, elle met bien en valeur les morceaux.  Le groupe utilise beaucoup les dissonances dans ses passages lents tandis que des guitares à la fois massives et entraînantes marquent les passages plus rapides. Les blast beats sont par contre un peu plus rares et cette alternance entre arpèges dissonants et riffs saccadés constitue finalement l’axe autour duquel s’articulent la plupart des compositions. Dunkel Sklave est peut-être l’exemple le plus marquant de ce schéma mais la qualité reste homogène le long des trente minutes de cette démo. Par ailleurs, le chanteur, s’il possède un timbre assez classique, se permet parfois quelques cris plus aigus et torturés. Toujours bien placés, ces derniers apportent des variations ainsi qu’une émotion bienvenues. L’intro et l’outro sont peut-être trop convenues, le groupe utilisant du dark ambient comme beaucoup d’autres, mais cela permet de casser un peu la routine des titres metal. La recette que j’ai évoquée plus haut étant légèrement répétitive. Cette démo constitue en tout cas un début prometteur pour Malepeste.

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16 avril 2014

Dyster - Le cycle sénescent

Dyster - Le cycle sénescent

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Dyster est un one-man band mené par Nokturn que l’on peut également retrouver dans Ciel Nocturne ou Autarcie. Le cycle sénescent est le premier album du projet après plusieurs démos. D’emblée, la musique de Dyster frappe par sa mélancolie et cette émotion reste au cœur de chaque composition. On peut bien sûr relier les trois groupes car l’on reconnait la même emprunte personnelle dans chacun d’eux, le même goût pour les ambiances tristes. Cependant, Dyster pousse un peu plus loin dans l’exploration des sentiments négatifs et véhicule un vrai dégoût pour le monde. Le cycle sénescent n’est pas pour autant un album de black metal dépressif car les guitares restent suffisamment nerveuses pour s’ancrer dans le sous-genre mélodique. Des morceaux comme Hurle !, Le fruit pourri ou bien l’instrumental Freeways of Perdition sont particulièrement efficaces. Sweet Illness of Mine est une reprise de Lifelover qui ne s’éloigne pas énormément de l’original mais le titre s’intègre plutôt bien parmi les compositions de Dyster et ce même s’il est placé en milieu de disque. L’album est peut-être un peu long et difficile à écouter d’une traite car il dure environ une heure. Cependant, Dyster propose avec Le cycle sénescent, un univers fort et capable de toucher l’auditeur durablement.

10 avril 2014

Cristalys - In Hoc Signo Vinces

Cristalys - In Hoc Signo Vinces

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

In Hoc Signo Vinces est le second album de Cristalys ; Suréminence, le premier, était sorti en 2009. Cristalys joue toujours des riffs résolument mélodiques et épiques mais s'écarte peut-être encore plus volontiers du black metal traditionnel en privilégiant souvent des guitares plus heavy. Certains passages incorporent des éléments atmosphériques ou symphoniques et font finalement partie des meilleurs idées développées ici, notamment sur Sigilum Militum Templi ou bien le début de Mercenaires de l’ancien temps. Le titre La valse des martyrs est quant à lui assez surprenant puisqu’il s’agit d’une sorte de ballade metal où le chant clair prédomine. Cristalys s’en sort plutôt bien au milieu de ce foisonnement d’influences. Les styles abordés sont certes variés mais ils cohabitent de façon harmonieuse. L’on sent en tout cas qu’il s’agit d’un mélange mûrement réfléchi et cela donne à Cristalys un cachet personnel non négligeable. In Hoc Signo Vinces est un bon album, il prolonge le travail effectué sur Suréminence quatre ans plus tôt mais il construit également sa propre identité car le groupe reste fidèle à lui-même tout en instillant quelques touches nouvelles.

2 avril 2014

Ars Moriendi - La singulière noirceur d'un astre

Ars Moriendi - La singulière noirceur d'un astre

Genre : Progressive Black metal
Année de sortie : 2014
Extrait à écouter

Après L’oppression du rien et Du tréfonds d’un être, La singulière noirceur d’un astre est le troisième album du one-man band clermontois, Ars Moriendi. Le projet reste ici fidèle à ses bases quoique les parties métalliques s’inscrivent peut-être encore plus qu’auparavant dans la mouvance black metal. Les chansons sont longues et ménagent de nombreuses accalmies où une voix murmurée fait son apparition. Ars Moriendi n’hésite pas, pour l’accompagner, à utiliser des sonorités plus progressives qui s’éloignent de ce que proposent la plupart des groupes dans leurs breaks ambiants ou acoustiques. Difficile de décrire l’univers du projet, les passages torturés succèdent à des moments faussement sereins. Cette dualité n’est pas seulement due à l’alternance entre passages saturés et non saturés, la musique brouille les pistes et suscite des émotions variées, comme un recueil de différents états d’âme. Ce côté instable est donc bien plus un atout qu’un défaut d’autant qu’il crée une certaine tension qui met finalement en valeur les passages ou les thèmes les plus sombres. La singulière noirceur d'un astre est un très bon album mais il nécessite plusieurs écoutes pour être pleinement assimilé car de prime abord les compositions peuvent paraître trop étirées et les mélodies un peu plates et banales. Ars Moriendi a, en tout cas, le mérite de développer une recette personnelle et ce depuis ses débuts.

26 mars 2014

Mortis Mutilati - Sombre Neurasthénie

Mortis Mutilati - Sombre Neurasthénie

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Sombre Neurasthénie est le premier album de Mortis Mutilati, un one-man band originaire d’Île-de-France. L’univers du projet est centré sur les souffrances et la mort, l’ambiance s’en ressent et l’émotion qui se dégage le plus souvent des morceaux est la mélancolie. Le black metal dépressif n’est pas loin, justement d’un point thématique mais aussi parce que l’accent est mis sur l’atmosphère. Pourtant la musique proposée sur Sombre Neurasthénie est plutôt riche et variée. La guitare lead offre de très belles mélodies tandis que des breaks acoustiques ou des voix féminines parsèment certains titres. Mortis Mutilati, avec ses neuf minutes, est certainement le meilleur exemple du travail de composition dont est capable le musicien. Même si le mid-tempo est privilégié et que nous sommes loin des groupes les plus agressifs, Mortis Mutilati développe malgré tout une certaine noirceur qui reste bien ancrée dans les codes du black metal. Sombre Neurasthénie offre un travail soigné et une personnalité intéressante, ce qui constitue déjà une belle réussite pour un premier album.

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18 mars 2014

Aosoth - IV: An Arrow in Heart

Aosoth - IV

Genre : Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

IV: An Arrow in Heart est, comme son nom l’indique, le quatrième album d’Aosoth. Dès la première écoute, l’on sent que le groupe a évolué et qu’il ne va pas sombrer dans la copie de l’album précédent comme on pouvait le craindre. Certes, l’ambiance est reconnaissable, toujours aussi malsaine, mais les compositions sont plus ouvertes à d’autres styles, plus variées. Là où la violence du troisième album était étouffante, ici la musique est un peu plus aérée. En témoigne le break du premier titre, An Arrow in Heart, fait de percussions et qui se veut plutôt calme. L’atmosphère générale est d’ailleurs plus spirituelle et introspective qu’auparavant. Pour autant, beaucoup de passages restent typiques du groupe avec des riffs bruts et sans concession. Aosoth signe donc avec IV: An Arrow in Heart un bon compromis entre une évolution nécessaire dans sa méthode d’écriture et la préservation de son identité. Par ailleurs, l’album semble très travaillé et les morceaux ne souffrent pas de longueurs, même lorsqu’ils sont très étirés et dépassent les dix minutes. En s'écartant légérement de la voie tracée par III Violence & Variations, Aosoth réussit finalement à égaler son prédécesseur en termes de qualité.

12 mars 2014

S.V.E.S.T - Veritas Diaboli Manet in Aeternum

S

Genre : Black metal
Année de sortie : 2008
Extrait à écouter

Depuis sa création en 1999, S.V.E.S.T  a sorti de nombreux splits et démos ainsi qu’un album, Urfaust, en 2003. Veritas Diaboli Manet in Aeternum est un mini Cd mais aussi un split partagé avec Deathspell Omega pour le format LP. C’est donc la première version qui est chroniquée ici. La production est plus claire que ce à quoi le groupe nous avait habitués sur Urfaust. Les compositions sont également moins hermétiques. La personnalité de S.V.E.S.T est pourtant reconnaissable mais le groupe ne s’enferme pas dans une case en particulier. Il y a toujours une grande part de black metal old school et underground dans cet Ep mais les riffs plus hachés tout comme les mélodies et soli de guitares rendent l’ensemble moins austère, lui apportent un grain de folie supplémentaire. L’ambiance n’a rien perdu de son aura malsaine, la variété des éléments joués a d’ailleurs tendance à la renforcer car chacun est pertinent. Le troisième titre est plus expérimental et sert d’outro, il n’en est pas moins intéressant puisqu’il perpétue l’aspect dérangeant des deux morceaux précédents. Veritas Diaboli Manet in Aeternum est donc un très bon Ep, Et la lumière fut, comme un coup de scalpel reste son point culminant mais la qualité est tout de même au rendez-vous sur chaque composition.

6 mars 2014

Seth - By Fire, Power Shall Be...

Seth - By Fire, power shall be

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 1997
Extrait à écouter

By Fire, Power Shall Be... fait suite à la démo, Apocalyptic Desires, sortie en 1996. Les deux productions seront d’ailleurs rééditées sur un même Cd, Nastivity, en 2003. L’EP oscille entre deux genres voisins. Tout d’abord, Seth joue un black atmosphérique assez typiquement français, avec sa production authentique, ni trop crade ni trop lisse, et ses nappes de claviers mélancoliques. Le second titre Forest of the Damned (forever lost) en est sans doute le meilleur exemple. L’on retrouve également quelque chose de plus folk, en témoignent les nombreux breaks qui parsèment de guitares acoustiques la trame des morceaux. Certains riffs font d’ailleurs écho à Ulver et son album Bergtatt, c’est notamment le cas sur le début et la fin d’Until the End. Les trois titres font entre neuf et dix minutes chacun mais évitent la redondance et l’ennui grâce à des compositions efficaces et variées. Sans forcément proposer des mélodies extraordinaires, Seth maintient une certaine qualité tout au long de ces vingt-neuf minutes. By Fire, Power Shall Be… est un bon EP qui représente la première période du groupe, celle qui reste ma préférée de par l’ambiance que la musique réussit à mettre en place.

28 février 2014

Epheles - Dead Nature for Humans without Tears

Epheles - Dead Nature for Humans Without Tears

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 1998
Extrait à écouter

Parue en 1998, Dead Nature for Humans without Tears est la première démo d’Epheles. Le groupe joue un black metal aux sonorités assez brutes, la production est typique de l’underground des années 90. Ce côté raw est contrebalancé par une utilisation abondante de claviers, là aussi caractéristique d'une partie de la scène de l’époque. Deux morceaux instrumentaux sont d’ailleurs uniquement joués au clavier. Plus original est le chant clair qui apparaît sur le titre La beauté des douleurs ; aigu et théâtral, il rappelle certains groupes de rock gothique. Cet élément, assez surprenant de prime abord, s’accorde finalement très bien à l’univers d’Epheles : sombre, torturé et mélancolique. La beauté des douleurs est d’ailleurs le meilleur morceau de la démo avec Les flammes de l’ignorance. Dead Nature for Humans without Tears propose six titres pour 31 minutes de musique. C’est une bonne entrée en matière pour Epheles, le style du groupe est déjà suffisamment personnel et, malgré le brouillard de la production, les mélodies montrent tout de même qu’elles peuvent être accrocheuses.

24 février 2014

Brouillard - Brouillard

Brouillard - Brouillard

Genre : Ambient Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

Brouillard est un projet solo dont le premier album sort fin 2013. Les trois titres qui composent Brouillard font une quinzaine de minutes chacun, ils prennent donc le temps d’instaurer une atmosphère sombre et dépressive grâce aux éléments typiques du black metal qui se teinte d’ambient. D’emblée, l’on constate de nombreuses similitudes avec le one-man band suisse, Paysage d’hiver. La production est brumeuse comme si les guitares étaient lointaines et nous parvenaient dans un écho. La boîte à rythme, agressive et martiale, fait presque penser à une musique rituelle. Quelques passages pourront lasser ceux qui n’apprécient pas le dark ambient mais globalement la musique sait garder une dynamique suffisante. Les mélodies ne sont pas trop pauvres ou répétitives non plus, comme l’on peut le craindre avec certains groupes de black metal dépressif, elles sont même plutôt accrocheuses. Ainsi, l’ambiance n’en est que plus prenante, emportant l’auditeur dans des contrées désolées. Ce premier album constitue donc une excellente surprise, Brouillard ne propose rien de très original mais la qualité est là, au niveau des compositions mais aussi et surtout au niveau des émotions véhiculées. Cela permet au projet français de rivaliser sans problème avec d’autres formations de la même scène.

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