Genre : Black metal
Année de sortie : 2013
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Le supplice des traitres est la première démo de Frennekros, il s’agit d’un projet solo mené par Mortiferiis, également leader d’Esphares. L’on retrouve d’ailleurs l’écho d’Esphares au détour de certains riffs mais la musique est globalement plus brute et directe. Frennekros évolue dans la sphère du raw black metal, les guitares ont une sonorité âpre et la production reste assez brumeuse. Les breaks sont cependant bien placés, notamment ceux qui utilisent des passages ambients, et permettent d’aérer un peu les morceaux. Le meilleur titre est sans doute Regni et de Mendacio, il amène par endroits des touches atmosphériques qui enrichissent la composition. Il existe donc ici un certain équilibre entre l’immédiateté et la violence du duo chant/guitares et les quelques éléments plus subtils parsemés çà et là. Frennekros évite ainsi une trop grande linéarité et ajoute de l’émotion à des morceaux par ailleurs très efficaces. L’atmosphère n’en est que plus sombre et prenante. Le supplice des traitres est une bonne entrée en matière, cette démo de quatre titres devrait plaire aux amateurs de black metal underground.

Genre : Black metal
Année de sortie : 2013
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Saint Freness est un one-man band créé en 2007 par un ex-membre d’Osirion, le premier album ne sort pourtant qu’en 2013. La base de la musique de Saint Freness pourrait être le raw black metal, les guitares et le chant sont incisifs, toutefois ce n’est pas le seul aspect développé ici. Les compositions sont parfois très atmosphériques grâce à l’ajout du clavier, par ailleurs des solos viennent agrémenter un certain nombre de titres. Les émotions sont aussi variées que l’instrumentation, certains passages sont plutôt malsains et constituent un exutoire à la violence tandis que d’autres, plus calmes, sont assez mélancoliques et aériens. Le titre Onosceles est par exemple l’un des plus curieux, l’omniprésence du clavier le rendant plus contemplatif et onirique que les autres morceaux. Chose assez surprenante, ces variations qui pourraient être incongrues n’empêchent pas vraiment l’album d’être cohérent et l’on finit par s'habituer à l'hétérogéneité de ses éléments. Cela donne en effet l’impression de suivre une personne dans ses différents états d’âme et humeurs. Par ailleurs, la production assez brute tend à rassembler les morceaux sous une même étiquette, celle du black metal underground. Sotres est donc une très bonne surprise, malgré quelques longueurs, ce premier essai est plutôt maîtrisé et laisse espérer de belles choses pour la suite.

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2000
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The Black Theology est un EP de quatre titres qui succède à l’album Dor-Nu-Fauglith, sorti en 1997. Le groupe reste fidèle au style développé précédemment. Les nappes de clavier sont très présentes, elles s’allient à un son brumeux et à une voix rocailleuse pour créer un univers onirique et malsain à la fois. Les trois premiers titres n’apportent donc pas d’évolution notable, ceux qui ont apprécié Dor-Nu-Fauglith aimeront cet EP même s’il n’y a plus de surprise, les autres pourront passer leur chemin. Seule la dernière piste, The Black Theology, se détache un peu de ce style. Après un début conventionnel, elle propose en effet des passages plus calmes mais agrémentés de lignes de violons qui rendent la musique encore plus mélancolique. Ce titre est à mon sens le point fort de l’EP car plus touchant et original que les autres. Cependant, l’ensemble est cohérent, un peu en dessous de Dor-Nu-Fauglith au niveau de l’inspiration et de la richesse de composition, The Black Theology reste tout de même un EP de très bonne qualité.

Genre : Folk Black metal
Année de sortie : 2010
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Le premier album de Diamond Eyed Princess datant de 2001, il aura fallu attendre de longues années pour connaître son successeur, Korlgueläal. Si Pagan Rite instaurait une ambiance médiévale particulièrement réussie, ici les influences sont plus conventionnelles. D’un point de vue musical, Diamond Eyed Princess se rapproche de la scène Pagan en proposant un black metal plus mélodique qui pourra rappeler quelques groupes dits celtiques. Le titre Svarn Lak Dral illustre particulièrement cette évolution. Les riffs sont plutôt bons mais manquent souvent d’un petit quelque chose qui les rendrait plus originaux et touchants, l’atmosphère peinant parfois à être immersive. Tüm Fornorhvok fait partie des meilleures compositions du Cd, l’ambiance étant justement plus prenante que sur les titres dans la veine de Svarn Lak Dral où les mélodies sont trop convenues. D’un point de vue conceptuel, l’on retrouve un travail plus personnel puisque les paroles s’articulent autour d'un monde imaginaire créé par le groupe. L'imposant livret permet d’ailleurs de lire une histoire détaillée. Sans être exceptionnel, Korlgueläal est indéniablement un album agréable à écouter et le retour de Diamond Eyed Princess demeure une très bonne nouvelle.

Genre : Black metal
Année de sortie : 2006
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Wounds of Hatred and Slavery est le second album d’Eternal Majesty après From War to Darkness qui synthétisait les titres de plusieurs démos. Le groupe propose ici une musique plus mélodique qu’auparavant, le son est également plus clair, ce qui pourra décevoir une partie du public. Malgré cet aspect plus lissé, les riffs sont clairement old school et rappellent la fin des années 90. Eternal Majesty conserve une partie de la haine et de la violence de ses débuts cependant, les lignes de guitare sont plus fines et plus variées. D’inspiration norvégienne, elles privilégient un black metal mélodique, fier et épique mais peuvent aussi se teinter de mélancolie comme sur le titre The Last March of the Crucified. Intro, interlude et outro proposent par ailleurs des plages d’ambient aux sonorités industrielles. Cette variété et ce soin apporté aux compositions permettent au groupe de ne pas sombrer dans la pâle copie malgré un classicisme certain. Wounds of Hatred And Slavery est donc un bon album, efficace et plutôt inspiré, même s’il manque d’un soupçon de personnalité supplémentaire pour le rendre réellement marquant.

Genre : Progressive Black metal
Année de sortie : 2007
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Vehementer Nos sort son premier album en 2007 après quelques démos non officielles. Le groupe pourrait être étiqueté black metal progressif de par son originalité et sa finesse de composition. Nous sommes en effet loin du black brutal mais les guitares savent être agressives quand il le faut et la production reste authentique sans être brouillonne. Les riffs possèdent finalement une certaine pureté, à la fois violents et tristes, ils instaurent une ambiance propice à l’introspection. Cependant, la beauté de l’album réside en grande partie dans les apparitions d’instruments classiques comme le violon ou le violoncelle. Ils renforcent la mélancolie qui émane de la musique et participent efficacement aux changements de rythme. Les compositions sont en effet instables, passant de la furie du black metal au calme des passages ambiants. Une certaine tension est ainsi créée, décuplant la force émotionnelle des mélodies. Certains titres sont longs et s’appesantissent peut-être un peu trop sur les moments les plus lents. Quoi qu’il en soit, ce premier album est une belle surprise, personnel et inspiré, il parvient à transporter et toucher l’auditeur sans peine.

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 1998
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Sorti en 1998, …Medieval Art est l’unique album d’Azerlath puisque le groupe s’est séparé peu après. Les morceaux purement black metal sont relativement traditionnels mais ils sont associés à de nombreux interludes qui font écho au château de la pochette et tentent d’instaurer une ambiance médiévale. Les mélodies de guitare lead sont particulièrement soignées, elles apportent de l’émotion et préfigurent du travail de Stefan Kozak au sein de Mystic Forest. Cette touche de sensibilité est, à mon sens, le plus grand atout de l’album. Pourtant, les compositions, si elles sont plaisantes, manquent peut-être un peu d’inspiration et de personnalité pour réellement donner corps à l’univers du groupe. Certains passages sont très beaux mais ils sont parfois entrecoupés de riffs plus banals. La guitare rythmique est en effet plus conventionnelle que les envolées de guitare lead même si son côté old school est très agréable. Seule la batterie a un son un peu synthétique qui détonne au milieu des autres instruments. Ces imperfections font que, dans cette mouvance d’inspiration médiévale, des groupes comme Noctis ou Diamond Eyed Princess emportent ma préférence. …Medieval Art est toutefois un bon album et j’y reviens de temps à autre avec plaisir. De la même manière que les deux groupes précités, Azerlath représente la scène française de la fin des années 90 et j’apprécie son charme authentique.

Genre : Black Metal
Année de sortie : 2012
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À l’ombre des sépulcres est le premier album du projet solo In Mortis Veritas. Le black metal proposé ici se nourrit des années 90, la production est bonne sans être artificielle, les sonorités sont vraiment agréables. La voix est plus death que black, de prime abord, elle m’a gênée car je n’apprécie pas ce registre pourtant l’efficacité des compositions repose beaucoup sur le chant. Non pas que les guitares soient mauvaises, loin de là, mais les phrasés simples, scandés notamment sur les refrains, contribuent à forger une musique efficace et rythmée. Les riffs privilégient le mid-tempo et dégagent une énergie communicative, des titres comme Life is a Sabbath le prouvent. Cependant, l’album est parsemé de petites touches qui rendent l’ensemble plus mélancolique et spirituel comme le chant clair ou bien les interludes. Les guitares participent également à cet équilibre entre passages entraînants et introspection, rage et émotions noires. In Mortis Veritas est un projet résolument old school mais la façon dont les divers éléments s’harmonisent est finalement assez personnelle et l’atmosphère fonctionne d’autant mieux. À l’ombre des sépulcres constitue donc une très bonne surprise.

Genre : Black metal
Année de sortie : 2009
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Sacrificia Mortuorum sort son troisième album, Damnatorium Ferrum, en 2009. Le son du groupe a changé, il n’est plus aussi agressif et brut que sur Les vents de l’oubli ou Maturum Est et la production a abandonné cet aspect brumeux qui faisait le charme des premiers albums. En ce sens, Damnatorium Ferrum pourrait être une immense déception mais il suffit d’écouter avec un peu plus d’attention ces huit nouveaux titres pour comprendre que l’inspiration est toujours là. Les compositions sont toutes d’excellente facture et, sur la plupart des riffs, l’on reconnaît aisément la personnalité de Sacrificia Mortuorum. Le rythme n’est peut-être plus aussi frénétique mais il en ressort encore plus de mélancolie, le titre Nomen Vetustate Abolevit en est un parfait exemple de même que l’interlude Suspirium. La boîte à rythme avait un son incroyable sur Les vents de l’oubli, ici c’est bien la seule chose qui me chagrine finalement, l’on s’habitue vite aux guitares plus lisses et aux mélodies plus calmes mais ce son de batterie en plastique reste désagréable. Damnatorium Ferrum n’est donc pas parfait mais il se révèle un excellent album. Sacrificia Mortuorum parvient à faire évoluer sa musique sans pour autant renier sa spécificité et reste l’un des meilleurs groupes de la scène black metal française.

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 2002
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L’ombre malicieuse est le premier album de Darvulia, le groupe n’en est cependant pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà sorti deux démos et un split en 2001. La musique s’est affinée, si le black metal présenté sur Shabattu danse lunaire était déjà d’excellente facture, cet album semble plus personnel. Dès le premier morceau, l’on remarque que les dissonances sont désormais omniprésentes. Alliées à un chant criard et possédé, elles instaurent sans peine une ambiance lugubre et un sentiment de malaise autour de thématiques comme celle de la sorcellerie. Les titres Débauche macabre et Fille de druidesse développent une sorte d’ambient rituel animé par des percussions et des voix fantomatiques. Ils présentent ainsi sous un autre angle les mêmes émotions noires déjà présentes sur le cd. Malgré tout, L’ombre malicieuse est un album très homogène, l’atmosphère repose principalement sur les sonorités dérangeantes, on retrouve donc des similitudes d’un riff ou d’un morceau à l’autre. La même recette sera d’ailleurs gardée sur les albums suivants, L’alliance des venins et Mysticisme macabre, preuve que le groupe s’épanouit particulièrement dans ce style. Darvulia n’a finalement pas son pareil pour créer un univers occulte et macabre.