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Diabolus in Musica

13 décembre 2012

Murmuüre - Murmuüre

MURMUURE_murmuure

Genre : Ambient/ Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Murmuüre est un one-man band qui sort en 2010 cette première démo d’une durée de trente minutes. Il est difficile de classer le projet dans un genre précis car les titres sont tantôt axés sur le dark ambient, tantôt sur le black metal atmosphérique. Le chant est très étouffé, presque inaudible et rend les chansons particulièrement brumeuses. Cette caractéristique pourra en gêner plus d’un car elle démontre que les passages metal sont composés d’une façon similaire aux passages d’ambient mais c’est aussi ce qui fait la force et l’originalité de l’album. Les riffs sont épurés et jouent sur le grésillement des guitares saturées qui virevoltent dans un apparent désordre. Les morceaux sont en partie issus d’improvisations et l’on ressent cette spontanéité à l’écoute des six titres. C’est sans doute cet aspect qui rapproche le plus Murmuüre du black metal traditionnel. En effet, la musique semble assez hermétique mais aussi très sincère et la production ressemble à celles de certaines formations underground. Les sonorités utilisées sont assez variées et proviennent parfois de samples, elles offrent une richesse qui compense la simplicité des mélodies.  En effet, plusieurs couches de sons sont additionnées aux divagations des guitares. L’ambiance est difficile à décrire, encore une fois, elle est black metal dans le sens où elle évoque l’étrangeté et reflète un monde torturé. Cependant, elle paraît plus intimiste et presque hors du temps comme si l’être devait revenir à l’essentiel. Murmuüre est le genre d’album que l’on doit écouter seul afin de voyager à son écoute. Il s’agit d’une oeuvre très personnelle qui réussit à transmettre beaucoup d’émotions et qui évite habilement l’écueil de l’ambient trop minimaliste et fainéant.

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8 décembre 2012

Drangsalymir - Brundemor



Genre : Black metal
Année de sortie : 2001
Extrait à écouter

Drangsalymir n’a sorti que trois démos en 2001 avant de vraisemblablement disparaître. Brundemor comporte seulement quatre titres, le premier étant une courte introduction jouée au clavier. Le black metal proposé à sa suite se situe dans la veine de groupes old school adeptes d’une production naturelle et sans fioritures. La batterie, plutôt crue, prouve cet attachement à un rendu authentique cependant Drangsalymir, sans réellement appartenir au genre mélodique, n’œuvre pas non plus dans la frange la plus brutale. La musique est à l’image de la pochette montrant un château, elle développe une ambiance sombre mais aussi légendaire et épique. Les compositions sont efficaces et les riffs, même s’ils demeurent simples, n’en sont pas moins accrocheurs. Ils conservent toute leur énergie malgré un son un peu brumeux. Des chœurs font leur apparition sur certains passages de même qu’une voix narrée, quant au final de Salamander State, il présente une ligne de guitare plus nerveuse qui ressort agréablement d’un ensemble plutôt austère. Les chansons évitent ainsi la linéarité et adoptent le bon compromis entre violence et mélodie. Le black metal influencé par les univers moyenâgeux était assez répandu en France à la fin des années 90 et Drangsalymir s’en tire plutôt bien avec Brundemor, une démo que je réécoute encore avec plaisir lorsque la nostalgie de ce genre quelque peu délaissé aujourd’hui me gagne.

2 décembre 2012

Nahar - La fascination du pire

Nahar - La fascination du pire

Genre : Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Nahar est un duo formé en 2000 qui a sorti une démo et un e.p avant de présenter ce premier album intitulé La fascination du pire. Le Cd s’ouvre sur une piste de dark ambient qui annonce une musique austère et désespérée. Le deuxième titre confirme cette impression en proposant un black metal très dissonant et brut qui ouvre sur un monde obscur et aride. Cependant l’émotion pointe parfois au détour de certaines mélodies de claviers plus mélancoliques et aériennes. Le break de Face of Extinction, par exemple, mêle parfaitement les guitares saturées aux nappes de synthé. Le chant est âpre et la musique se rapproche parfois du doom car, sans égaler la lenteur du genre, elle développe une atmosphère maladive et pesante à la fois. Le groupe joue sur la répétition de riffs simples et mid-tempos mais des passages plus rapides apparaissent également, comme sur l’ouverture de Desert of Redemption. Soutenues par une batterie qui martèle des blast beats très linéaires, ces accélérations sont bienvenues. En effet, si l’album reste très bon, l’on regrette parfois l’absence de moments plus marquants ou d’un grain de folie supplémentaire dans la technique de composition. La fascination du pire réussit en tout cas à plonger l’auditeur dans une ambiance morne et funeste et c’est bien ce que l’on attend d’un tel album.

29 novembre 2012

Epheles - Souviens-toi

Epheles - Souviens-toi

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2006
Extrait à écouter

Epheles a joué de malchance car son premier album, intitulé Le dernier pardon, devait naître en 2003 mais le label a annulé la sortie au dernier moment. Ce n’est qu’en 2006 que le Cd, rebaptisé Souviens-toi, paraît finalement chez Konklav records. Epheles délivre un black metal atmosphérique plutôt brut, de nombreux passages mettent en effet l’accent sur la rapidité et le déluge de haine est porté par les guitares et la batterie. Ces moments de furie maîtrisée sont contrebalancés par des mélodies plus planantes qui, grâce au clavier, tissent des atmosphères désenchantées. Ce goût pour les alternances donne toute sa personnalité aux compositions, le meilleur exemple en est sans doute donné sur le titre Les abîmes du temps qui dure plus de onze minutes. La musique d’Epheles est instable et angoissante du fait de ces changements de rythme imprévisibles mais aussi apaisante lorsqu’elle s’attarde sur des interludes emprunts de mélancolie. Par ailleurs, la production sans fioriture permet de s’immerger totalement dans l’ambiance que le groupe a voulu créer, celle d’un  monde de ténèbres dont le charme est vénéneux. Epheles prouve en tout cas avec Souviens-toi qu’il est l’un des meilleurs représentants de la scène underground française.

24 novembre 2012

Clair Obscur - Sombre Revelations

Clair obscur_sombre revelations

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 1997
Extrait à écouter

Clair Obscur est un one-man band qui, à la fin des années 90, a sorti deux démos et le présent album. Sombre Revelations est clairement porté par le clavier et l’ambiance est édifiée sur les bases d’un black metal très atmosphérique qui s’étire sur trois longs titres. La guitare n’en est pas moins inspirée et les riffs sont le plus souvent efficaces et entêtants. Parfois contemplatives et presque mélancoliques, les compositions savent aussi être épiques quand il le faut. Certains passages s’éloignent du black metal comme l’intro d’Eros qui s’attarde sur des notes de piano ou bien le break du même titre qui pourrait rappeler quelques formations de coldwave. Cependant l’énergie métallique revient toujours à point nommé, même après de longues digressions d’une musique plus posée. La boîte à rythme n’est pas forcément très bonne mais elle ne gêne pas véritablement l’écoute. En réalité, cette dernière reflète assez bien certains aspects amateurs voire maladroits du disque et même du livret. Le chant clair n’est pas parfait non plus mais, tout comme le reste de l’instrumentation, il parvient à restituer une émotion et une atmosphère. Clair Obscur offre quelque chose de kitsch et de presque démodé qui ne plaira qu'aux amateurs de groupes très old school mais c’est aussi ce qui fait le charme de ce court album finalement assez unique.

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19 novembre 2012

Sentinelles - L'envol

Sentinelles - L'Envol

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Sentinelles est un duo breton dont le premier album, L’envol, sort en 2012. Seuls quatre titres d’un black metal très mélodieux sont présentés ici et certains s’étirent sur plus de dix minutes. La guitare lead joue un rôle central mais divers éléments viennent se greffer à ses lignes, quelques notes de pianos font parfois leur apparition ainsi qu’une guitare acoustique. Les chœurs pourraient par ailleurs rappeler ceux de Belenos d’autant que L’envol baigne dans un univers celtique certes discret mais qui se montre parfois au détour d’un riff ou de quelques références à la Bretagne. Les compositions sont très bien agencées et ne provoquent jamais l’ennui malgré leur longueur. Les mélodies rebondissent d’un pan à un autre assez astucieusement et tissent de belles atmosphères. L’énergie du black metal est bien présente tout au long des chansons mais l’on ressent aussi une certaine langueur, une sorte de recueillement contemplatif, peut-être face à la nature. C’est en tout cas ce que le côté hypnotique du son de guitare m’inspire. Sentinelles mêle de façon intelligente différents aspects du black metal et si l’ensemble reste assez classique, l’on perçoit déjà une certaine originalité, notamment dans les structures, qui pourrait être plus développée à l’avenir.

18 novembre 2012

Orakle - L'ineffable émoi... de ce qui existe

Orakle - L'inéffable émoi

Genre : Progressive Black metal
Année de sortie : 2002
Extrait à écouter

Orakle, originaire de la région parisienne, s’est formé en 1994. Après plusieurs démos, sort L’ineffable émoi…de ce qui existe, un e.p autoproduit d’une longueur de vingt minutes. Le spectre d’Arcturus plane sur les compositions car Orakle pratique un black metal que l’on pourrait qualifier de progressif. Les sonorités de la guitare et de la batterie rappellent agréablement la frange atmosphérique des productions norvégiennes des années 90. Aux riffs plutôt nerveux succèdent des mélodies plus majestueuses et planantes. Ces dernières sont parfois additionnées de claviers ou d’un chant clair presque lyrique, comme sur le final de Le théâtre de la nature acte II. Les paroles sont uniquement écrites dans notre langue et évoquent la beauté de la nature. Certains éléments musicaux font écho à ce thème et mêlent le black metal progressif à un aspect plus folk. La guitare acoustique fait parfois son apparition et le chant se mue souvent en chœurs plus typiques des musiques traditionnelles. Ainsi, l’inspiration scandinave s’unit à l’évocation d’un terroir indéfini, d’une campagne ou d’une forêt française dont le charme serait préservé. L’ensemble se révèle personnel et original mais aussi très bien exécuté. Les différents apports s’équilibrent parfaitement sur chacun des trois titres et L’ineffable émoi…de ce qui existe propose ainsi un très bel univers qui réussit à captiver dès les premiers instants.

12 novembre 2012

Darvulia - Mysticisme macabre

Darvulia_mysticisme_macabre

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Plus de quatre ans après L’alliance des venins, Darvulia ressort de l’ombre avec ce nouvel album intitulé Mysticisme macabre. Le groupe nous propose toujours un black metal malsain et sans concession dont la recette reste très personnelle. Les compostions s’articulent autour de riffs dissonants, qu’ils soient rapides ou mid-tempos, leurs sonorités sont toujours dérangeantes, tout comme la voix écorchée du chanteur. Contrairement à des groupes comme Blut Aus Nord qui mêlent dissonances et modernisme, Darvulia reste ancré dans un true black metal traditionnel. La batterie a d’ailleurs un son très cru qui parfait l’ambiance. Si le style général est semblable à celui du précédent album, il en va de même pour certains détails qui font écho aux titres de L’alliance des venins. J’en veux pour preuve les quelques passages plus rituels comme l’introduction de Le rituel des serpents ou bien l’étrange fin de Langues répugnantes. Mysticisme macabre possède tout de même une production légèrement différente qui rend la musique un peu plus immédiate et violente, Darvulia semble avoir trouvé ses marques dans cet univers et les compositions reflètent un groupe mature qui assume sa personnalité. Mysticisme macabre est tourné vers l’occultisme et les ténèbres rampantes, tout y est putride et si l’ensemble peut sembler redondant, l’album possède un charme vénéneux que peu de formations sont capables d’offrir.

10 novembre 2012

Fir Bolg - Paganism

Fir Bolg - Paganism

Genre : Pagan Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Fir Bolg est le projet d'un seul compositeur, Dagoth, il est néanmoins secondé par un batteur et un claviériste de session. Paganism est sa première démo de quatre titres initialement sortie en 2008, la réédition de 2010 permet de redécouvrir une production qui était restée plutôt confidentielle. Le black metal proposé ici peut déjà être qualifié de "pagan" grâce au contexte extra musical puisque les Fir Bolg sont un peuple de la mythologie irlandaise, l’artwork et les paroles développent également un univers celtique. Cet esprit païen reste relativement discret au long des compositions mais il se retrouve néanmoins dans certains riffs épiques ainsi que dans les passages acoustiques. Fir Bolg multiplie les références au black metal des années 90 et pas seulement aux groupes amateurs de paganisme. Le clavier de Invocate the Old Spirits of Woods ressemble par exemple à celui d’Emperor. Ces touches atmosphériques que l’on retrouve de temps à autre sont d’ailleurs très bien senties. Le son est maîtrisé, naturel mais aussi très clair, il convient parfaitement au style du groupe. Celtic Death Pagan Ritual est à mon sens le meilleur titre mais l’ensemble reste d’une qualité homogène. Paganism est une belle surprise et son aspect old school se révèle très plaisant. Cette démo montre le travail d’une formation prometteuse et dont on attend beaucoup pour un futur album.  

2 novembre 2012

Mütiilation - Vampires of Black Imperial Blood

mutiilation_vampires_of_black_imperial_blood

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 1995
Extrait à écouter

Mütiilation est l’une des formations les plus emblématiques de la scène française underground et notamment grâce à ce premier album. Vampires of Black Imperial Blood développe un black metal violent et particulièrement empreint de noirceur. Son atmosphère putride et malsaine est mise en valeur par une production volontairement faible, les instruments sont parfois un peu étouffés mais cette brume correspond tout à fait à l’univers proposé. La rage n’est pas la seule émotion palpable, le sentiment de la dépression est également omniprésent. C’est sans doute cela qui rend l’ambiance de Vampires of Black Imperial Blood si prenante et si unique. Le chant est plaintif voire maladif et la guitare lead l’accompagne parfois dans ses tourments lorsque certains riffs se font plus lancinants. Les compositions sont plutôt bien construites et réussissent à éviter la linéarité. S’il n’y a pas à proprement parler de moment faible dans cet album, les trois premiers titres sont pour moi les meilleurs. Magical Shadows of a Tragic Past, Born under the Master’s Spell et Ravens of my Funeral résument à eux seuls tout ce qu’il y a d’ensorcelant dans la musique de Mütiilation. Un groupe à connaître, surtout pour l’ambiance personnelle qu’il a su créer.

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