Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2008
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Naäkrath sort une démo du même nom en 2008. Elle se compose de trois titres : Deux longs morceaux dépassant les dix minutes, séparés par un court intermède acoustique. Le groupe joue un black metal atmosphérique particulièrement envoûtant sur la première chanson sobrement intitulée I. Les nappes de clavier sont empreintes d'une réelle tristesse et deviennent hypnotiques à mesure que le morceau défile. Le titre III est moins axé sur le clavier mais offre des mélodies tout aussi planantes et porteuses d'une mélancolie contagieuse. Ces deux chapitres sont intelligemment construits et leur longue durée permet simplement à l'aspect hypnotique de fonctionner grâce à la répétition des volutes de guitare. L'interlude est plus anecdotique d'autant que les morceaux black metal montrent également des breaks acoustiques, mais cela ne gêne pas vraiment l'écoute. La production est de bonne facture sans renier l'atmosphère brumeuse des compositions. Je ne sais pas ce qu'a fait le groupe avant ou après cette démo, mais Naäkrath montre ici de belles qualités. Son black metal, âpre et aérien à la fois, fait voyager l'âme sans peine. 

Genre : Celtic Black metal
Année de sortie : 2010
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Sidh est le second album de Bran Barr, il sort dix ans après Les chroniques de Naerg. Ce premier essai avait un charme indéniable, mais la longue période de silence entre les deux albums explique peut-être le fossé qui les sépare en terme de qualité de production et de maîtrise générale. Les mélodies celtiques se mêlent parfaitement aux éléments metal, c'est, je crois, la première chose qui s'impose à l'auditeur. Il y a bien sûr des passages acoustiques mais les frontières se brouillent finalement pour constituer un monolithe de metal habité par la mythologie celtique. L'album est long, il approche l'heure, et nécessite plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié, car sa richesse ne se limite pas à cette association de la musique traditionnelle au genre métallique. Le travail sur les guitares est également fouillé et offre des riffs variés, du black metal épique à des rythmiques plus heavy. Les voix sont également un point fort. Le chant clair, trop souvent maladroit et faux dans un certain nombre de formations de pagan metal, est ici irréprochable. De plus, le côté folklorique ne semble pas artificiel et donne l'impression d'un groupe sincère dans sa passion. Difficile de choisir une chanson qui se détacherait du lot, même si d'un point de vue personnel, The Call - Gathering the Tribes reste l'un de mes titres préférés, l'émotion y étant palpable. Sidh est un excellent album et Bran Barr propose à mon sens l'un des meilleurs témoignages de black metal celtique avec Belenos et Valuatir. 

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2015 
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 Sur les falaises de marbre est le premier album de Glaciation. Il fait suite à l'Ep 1994 sorti en 2012. Le groupe offre de très beaux riffs, notamment sur le morceau d'ouverture Les fiancées sont froides. Il sait mêler la froideur du black metal originel à quelque chose de plus progressif. Mais plus encore que les mélodies, le chant de Hreidmarr est sans doute le point fort autour duquel les compositions s'articulent. Et le français donne toute sa saveur à ces lignes de chants, qu'elles soient typiquement black metal ou claires. C'est particulièrement flagrant sur Le soleil et l'acier. On retrouve cependant, dans cet album, les mêmes défauts que pour l'Ep précédent : des digressions inutiles. Tout d'abord, les samples de discours pompeux et pénibles puis les passages ambients qui traînent en longueur. Le titre Cinq aurait pu faire office de morceau de clôture et Sur les falaises de marbre se retrouve en position de seconde outro franchement dispensable. Ce remplissage déçoit car le groupe aurait sans doute le potentiel d'en faire davantage. Sur les falaises de marbre est un bon album, avec d'excellents passages, mais Glaciation ne me convainc toujours pas totalement. 

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2008
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Passage for the Previous History est la première démo de Drachenfels. Le one-man band propose un black metal mélodique qui fait penser à quelques groupes old school, que ceux-ci soient norvégiens, français ou allemands. Les riffs, souvent épiques, s'inscrivent dans une lignée que l'on pourrait qualifier de "medieval/pagan". Il n'y a pas de clavier ici, mais des mélodies de guitare efficaces qui portent bien l'idée d'une nostalgie mêlée de fierté. Sans être extraordinaire, la production est d'une qualité appréciable. Elle permet en tout cas de discerner le potentiel des compositions qui sont également de bonne facture. C'est surtout la durée de vingt-cinq minutes qui classe ce cd dans la catégorie "démo" car les titres défilent finalement très vite. On retiendra tout de même XXI, Kingdom of Betrayers et The Previous History parmi les chansons les plus marquantes. Je n'avais jamais entendu parler de Drachenfels avant de me pencher sur cette chronique, mais Passage for the Previous History est une très bonne surprise et un premier essai convaincant. 

Genre : Symphonic Black metal
Année de sortie : 2014 
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Finis Gloriae Mundi est le quatrième album de Maleficentia, il sort six ans après Revelation from the Ancestral Whisper. Le groupe joue ce qu'il sait faire de mieux : un black metal symphonique plutôt old school. Les compositions sont centrées sur des mélodies à la fois majestueuses et tristes et ce sont les guitares qui mènent la danse. Obtained Enslavement avait cette manière d'aborder les choses, quoique l'ambiance est ici un peu différente. Les orchestrations sont bien évidemment très présentes mais elles saupoudrent finalement le reste de l'instrumentation avec subtilité. A bien des égards, l'on pourrait donc considérer que l'ensemble est construit comme du black metal mélodique. Difficile de dire si un titre sort du lot, l'album est vraiment homogène et se compose de titres très riches. Je citerai toutefois The Colour of Emptiness et Among Wilted Hellebores comme pouvant être des morceaux phares. Puissante mais loin d'être artificielle, la production rend par ailleurs justice à cette richesse de compositions. Maleficentia ne révolutionne pas sa manière de fonctionner, comme je l'ai déjà dit, mais peaufine encore un peu plus la recette personnelle que le groupe a su forger. Ainsi, je ne saurais quoi reprocher à ce Finis Gloriae Mundi. Un excellent album. 

Genre : Black metal
Année de sortie : 2015 
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Second split pour Fhoi Myore après sa collaboration avec Pestiferum en 2013. Ce dernier ne m'avait pas pleinement convaincue, contrairement à leur excellent premier album. Fhoi Myore se concentre ici sur les mélodies qui font sa marque de fabrique depuis ses premières démos. Les longues compositions ne se reposent pas pour autant sur les acquis du groupe et proposent une musique à la fois efficace et fouillée. Les deux titres sont très bon et la production est également de qualité : puissante et sans artifices. Premier split en revanche pour Wyrms qui a sorti un très bon second album, Morcar Satoric, en 2013. Le groupe orléanais a lui aussi une patte mélodique personnelle et c'est toujours un plaisir de retrouver les éléments familiers depuis Aashanstys, leur premier album. Mehxôhorr, la réalité et au-delà est un morceau typique de Wyrms. Les autres titres présents sur ce split montrent toutefois des variations intéressantes, aussi bien dans des riffs énergiques que dans des moments planants qui s'éloignent un peu du black metal. On entrevoyait déjà cet aspect contemplatif et triste dans les premiers morceaux du groupe mais le choix des structures est ici mieux maîtrisé. Fhoi Myore et Wyrms offrent une association qui fonctionne bien et le split s'écoute comme une oeuvre à part entière. A noter qu'il s'agit d'une sortie Vinyle en édition limitée.

Genre : Black/Death metal
Année de sortie : 2015
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Weltering in Blood est le second projet solo de Fog après Norman Shores. La musique développée ici est un Black/Death metal des plus traditionnels. La première chose que l'on peut constater est la grande qualité de production qui est mise au service de la musique. Même si la formation est nouvelle, on sent l'expérience du musicien qui y officie. Le résultat est franchement old school et offre une palette variée d'influences que l'on pourrait regrouper sous la bannière du metal extrême. Les divers éléments trouvent pourtant une cohésion et une alchimie qui permettent à Weltering in Blood de s'exprimer en tant qu'unité propre. Le black metal prédomine d'ailleurs et imprime l'atmosphère de l'ensemble. Si les soli ou les rythmiques et phrasés death apportent quelque chose de malsain, ils ne mettent à mon sens que plus en valeur les riffs planants et simplement noirs, comme sur le très réussi Funeral Healing. Weltering in Blood signe donc un bon début avec Rise of the Necronaut, un album abouti et franchement plaisant. 

Genre : Black metal
Année de sortie : 2015
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Le tombeau de brume est le second album de Norman Shores, le projet solo de Fog qui est notamment batteur d'Angmar. La patte du groupe est reconnaissable dès les premières secondes mais l'univers développé ici semble plus sombre et violent. Les morceaux sont dominés par les blast beats et les guitares massives ne laissent que peu de place à l'accalmie du mid-tempo. Malgré l'introduction et l'interlude, l'album a tendance à se présenter comme un monolithe et il faut plusieurs écoutes pour l'appréhender. Moins mélodique que Return to the Norman Shores et sans doute moins ancré dans la veine Viking, Le tombeau de brume est plus difficile d'accès. Il pêche sans doute par une trop grande linéarité mais révèle finalement de beaux moments. Des titres comme Songes ou Le gardien des âmes possèdent leur lot de riffs accrocheurs, à la fois majestueux et évocateurs d'un monde désenchanté. Les passages les plus réussis sont d'ailleurs ceux qui transpirent la mélancolie, comme sur l'intro La complainte des trépassés. Ce second album me parait légèrement en dessous du niveau du précédent, il n'en est pas moins une oeuvre de qualité et Norman Shores confirme ici son talent. 

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2012
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Whispers of a Dying Earth est le premier album d'Ende. Si l'on excepte la batterie, il s'agit d'un projet solo et celui-ci propose un black metal atmosphérique plutôt âpre. Le titre Thorns est sans doute l'un des plus réussis et rappelle un peu Emperor. Le titre éponyme ainsi que Our funeral sont également très bons. Les nappes de clavier apportent une certaine mélancolie qui nuance l'aspect brut des autres instruments. Cependant, certains passages sont peut-être un peu linéaires. Dominées par le chant et les blasts beats, les guitares manquent par moments de relief. Des pleurs au gré du vent et Les souhaits d'un songe sont, quant à eux, deux instrumentaux acoustiques dans la lignée de ce que montrait par exemple Belenos. Ces deux titres clôturent l'album de belle manière. Whispers of a Dying Earth est un premier essai plutôt concluant. Ende possède en tout cas un côté old school vraiment plaisant. 

Genre : Black metal
Année de sortie : 2014
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La France a peur est le premier album de Sordide, le groupe compte néanmoins des musiciens expérimentés dans ses rangs. Le titre tout comme la pochette me faisaient craindre le pire, à savoir un énième petit mouton suivant Peste Noire. Pourtant, malgré quelques ressemblances vocales, notamment sur le dernier titre, Sordide montre une personnalité intéressante. La production est brute, les sonorités restent âpres et cet aspect instinctif donne beaucoup de cachet à l'album. Cependant, les instruments sont bien audibles, même la basse, et l'on devine vite des compositions travaillées. Sordide privilégie parfois le mid-tempo comme sur le début de Gloire et de belles mélodies se font entendre sur Innocence. Sur ces passages, la musique se fait lancinante et possède un charme vénéneux. C'est sans doute le plus grand atout du groupe, même si les passages plus violents ou rapides ne sont pas mauvais non plus. En bref, La France a peur est un bon album et une agréable surprise pour moi qui n'étais pas du tout sensible à l'univers de Sordide.