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Diabolus in Musica

21 juillet 2014

Taliándörögd - Neverplace

Taliándörögd - Neverplace

Genre : Symphonic Black metal
Année de sortie : 2002
Extrait à écouter

Neverplace est le premier EP de Taliándörögd après une démo, The Coming of Ebony Skies, sortie en 2000. Le groupe propose six titres d’un black metal symphonique qui se rapproche notamment de ce que Dimmu Borgir et Nokturnal Mortum pouvaient produire à leurs débuts. La première chose à noter est que les orchestrations sont soignées. La production, d’une manière générale, est également de très bonne qualité. Le clavier domine les passages les plus planants et si les plans proposés ne s’écartent guère des groupes fondateurs du genre, force est de constater qu’ils parviennent très bien à construire une atmosphère sombre et majestueuse. D’autres passages sont plus dynamiques et se rapprochent du death metal tandis que la guitare lead offre à plusieurs reprises un solo. C’est peut-être sur ce point que Taliándörögd se démarque le mieux de ses aînés et démontre qu’il a quelque chose de personnel à apporter. Tous ces éléments sont, de plus, assemblés de manière cohérente et les compositions se déroulent naturellement. Taliándörögd délivre donc un très bon EP. La formation bretonne a par la suite changé de cap musical puis de nom mais Neverplace possède les qualités suffisantes pour représenter l’aboutissement de la période black symphonique du groupe.

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15 juillet 2014

Morzhol - MMXI

Morzhol - MMXI

Genre : Black metal
Année de sortie : 2014
Extrait à écouter

MMXI est le premier full-length de Morzhol après une démo et un split avec Vortex of End. L’album a la particularité de n’être composé que d’une seule piste d’une longueur de quarante-trois minutes. De courtes accalmies permettent toutefois de segmenter l’écoute en plusieurs parties. Certains passages pourront faire penser à Mayhem cependant, Morzhol dévoile une large palette de riffs. Le groupe construit en effet un black metal assez imprévisible et ce même s’il est principalement tourné vers l’efficacité. Quelques mélodies plus planantes et tristes peuvent apparaître timidement mais l’accent est surtout mis sur des guitares agressives. Que ces dernières suivent des blasts ou une rythmique plus saccadée, l’énergie est toujours bien présente. La voix est également un élément central. Elle attire immédiatement l’attention car elle est très variée et apporte un grain de folie aux compositions. En plus d’un chant black traditionnel et de quelques phrasés plus typés death, du chant clair et différents cris torturés font leur apparition de temps à autre. Cela enrichit beaucoup l’atmosphère déjà développée par les instruments : un univers instable, à la fois déjanté et tourmenté. Morzhol a malheureusement splitté avant la sortie de MMXI, l’album est cependant de qualité et constitue un bon témoignage du talent du groupe.

8 juillet 2014

Légion Mortifère - Les agoraphobes prophètes

legion-mortifere - Les agoraphobes prophètes

Genre : Black metal
Année de sortie : 2008
Extrait à écouter

Sortie en 2008, Les agoraphobes prophètes est la seconde démo de Légion Mortifère. Le groupe breton y joue un raw black metal particulièrement efficace. Premier point positif : la production est parfaite pour une démo de ce genre car elle conserve des sonorités brutes tout en mettant en valeur les compositions par le biais d’une clarté relative. Les quatre titres évitent par ailleurs le piège de la linéarité qui se pose parfois dans le true black metal. Les riffs principaux sont solides mais chaque chanson possède également un petit quelque chose qui le différencie des autres : de rares lignes de chant clair un bien un solo, par exemple. Légion Mortifère propose donc une démo équilibrée et aboutie, à la fois typique de la scène underground et plus riche qu’il n’y paraît de prime abord. On regrettera simplement sa faible longueur, vingt-cinq minutes si l’on compte l’intro et l’outro finalement assez dispensables. Dommage car il s’agit de la dernière sortie du groupe, les deux musiciens principaux ayant ensuite fondé Les Chants de Nihil.

29 juin 2014

The Great Old Ones - Tekeli-Li

The Great Old Ones - Tekeli-Li

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2014
Extrait à écouter

Tekeli-Li est le second album des bordelais de The Great Old Ones. Le groupe reste toujours fidèle à l’univers de Lovecraft puisqu’il évoque cette fois Les montagnes hallucinées. L’introduction, Je ne suis pas fou, nous plonge facilement dans l’ambiance grâce à une voix narrée sur fond d’ambient glacial. Antarctica, le premier véritable titre, est particulièrement prenant. Entre passages planants et guitares plus oppressantes, il construit une ambiance sombre très évocatrice. De la même manière, Behind The Moutains, du haut de ses dix-sept minutes, clôt parfaitement l’album. The Great Old Ones mélange différentes inspirations, du black atmosphérique au death ou au doom en passant par des éléments plus typiques du post black. Le groupe parvient à dégager une personnalité qui lui est propre et une musique cohérente. Les compositions sont bien articulées autour de ces différentes influences, au niveau de la construction, rien à redire. Cependant, les trois titres qui nous sont présentés entre Antarctica et Behind the Moutains restent un peu plus fades. Ils s’écoutent facilement puisque l’ensemble est très homogène mais il manque tout de même quelque chose. Tekeli-li est un bon voire un très bon album, il reste plaisant à écouter dans son intégralité mais un morceau comme Antarctica laissait présager d'une oeuvre plus marquante.

23 juin 2014

Arvakh - Art 1 : La haine par-dessus tout

Arvakh - Art

Genre : Black metal
Année de sortie : 2011
Extrait à écouter

Après une démo, Art 1 : La haine par-dessus tout est le premier album d’Arvakh. Il se rapproche néanmoins du format Ep puisqu’il ne dure que vingt-neuf minutes. Le groupe démarre très fort, comme si l’on débarquait en plein milieu d’un riff avec un black metal direct et brutal. Pourtant les minutes défilent et l’on constate que les guitares sont finalement plus subtiles qu’il n’y parait. Une légère touche de clavier s’ajoute également à la trame du morceau pour donner une composition de plus de neuf minutes, riche et accrocheuse. Le second titre, Inversion des valeurs, est encore plus surprenant puisqu’il débute par une voix déclamée sur fond de musique électro qui est plus proche du rap que d’autre chose. À la première écoute, cela détruit un peu l’ambiance. Cependant, il faut reconnaître que cette intro s’enchaîne assez bien avec le reste du morceau qui revient à des guitares furieuses. Cette utilisation d’une musique urbaine est en tout cas mieux intégrée au black metal que chez Diapsiquir, par exemple, qui s’éloigne bien plus nettement de ses codes. Arvakh offre de très bons riffs sur ces quatre titres, à mi-chemin entre un true black traditionnel et des sonorités plus modernes qui apportent une touche de folie aux compositions. Cette recette ne plaira pas forcément à tout le monde mais pour moi, qui suis pourtant adepte de la frange la plus old school, Arvakh réussit son pari et propose un bon album, à la fois efficace et personnel.

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17 juin 2014

Malevolentia - Ex Oblivion

Malevolentia - Ex Oblivion

Genre : Symphonic Black metal
Année de sortie : 2011
Extrait à écouter

Ex Oblivion est le second album de Malevolentia, il succède à Contes et nouvelles macabres sorti en 2005. Le groupe joue toujours un black metal symphonique plutôt brutal. Il ne propose pas ici de claviers cheap ou de mauvais goût mais plutôt des chœurs et des orchestrations bien exécutés. Ces éléments rappellent parfois le rendu de certaines BO de films, ce qui peut être une qualité comme un défaut selon les goûts de chacun. Malevolentia réussit en tout cas à construire une musique évocatrice qui se nourrit de différentes influences, littéraires notamment, et qui nous plonge tout à tour dans un univers horrifique ou gothique. L’autre atout du groupe est de proposer des riffs très incisifs. Les guitares gardent toujours le premier rôle et restent clairement ancrées dans le black metal tandis que les orchestrations sont utilisées avec parcimonie. La voix est un peu criarde mais sait rester assez sobre et efficace. De plus, le chant en français permet à Malevolentia de se démarquer un peu des autres formations du genre symphonique et ce d’autant que les textes sont soignés et montrent une belle cohérence entre concept et ambiance musicale. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à cet album, à part peut-être une batterie un peu trop artificielle sur certains passages. Les compositions sont inspirées et chaque chanson possède au moins une mélodie que l’on retient. Ex Oblivion est donc à connaître pour peu que l’on ne soit pas allergique au black metal saupoudré d’orchestrations.

9 juin 2014

Cimetière - Le triomphe de la mort

Cimetière - Le triomphe de la mort

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2006
Extrait à écouter

Cimetière est un projet solo qui sort son premier album, Le triomphe de la mort, en 2006. C’est un black metal très atmosphérique mais également très artisanal qui nous est présenté ici. Une fois n’est pas coutume, je vais donc commencer par détailler les défauts de la production. Tout d’abord, la boîte à rythme est trop linéaire et sonne de manière artificielle, comme l'on peut s'y attendre. Le mixage laisse également un peu trop de place au clavier et cela se fait parfois au détriment des guitares. Le triomphe de la mort fait partie de ces albums enregistrés avec les moyens du bord, bourrés de défauts mais dont l’atmosphère fonctionne. Cimetière adopte un ton mélancolique et lugubre. Les thèmes morbides trouvent donc un écho évident dans la musique et cela permet de s’immerger facilement dans l’univers du projet. Le meilleur titre est sans doute Vanitas Vanitatum et Omnia Vanitas. La recette n’y est pas fondamentalement différente des autres morceaux mais les riffs tout comme la structure de la composition sont particulièrement efficaces. L’album est sans doute trop long, il dure plus d’une heure, car les mélodies se répètent beaucoup d’un titre à l’autre et peuvent devenir lassantes. Comme je l’ai dit plus haut, Le triomphe de la mort est une œuvre imparfaite. Elle possède, cependant, le charme des productions underground. À ce titre, son écoute vaut tout de même le détour, si du moins on parvient à mettre la main sur cet album oublié.

2 juin 2014

Cebren-Khal - A Mass of Despair

Cebren-Khal - A Mass of Despair

Genre : Black/Doom metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

A Mass of Despair est le premier album de Cebren-Khal, il fait suite à la très bonne démo, Charon’s Path, sortie en 2005. Le groupe, originaire de Rennes, pratique une sorte de Doom/ Death qui aurait pu être tout à fait classique s’il n’était associé à quelques riffs de black metal. La musique est riche mais aussi très cohérente. Le groupe a étoffé son univers et l’on navigue simplement dans un monde très sombre, sans barrière stylistique. Certains passages se concentrent avant tout sur l’efficacité, c’est notamment le cas des sections les plus typiquement death. La production claire et puissante met en valeur cette agressivité. Puis, les guitares se font plus planantes et dévoilent un black metal atmosphérique de haute volée. Une voix claire fait également son apparition de temps à autre; elle est avant tout portée sur l’émotion et transpire la mélancolie. L’auditeur devra donc apprécier cette variété s’il veut pleinement saisir l’ambiance de cet album. Le black metal n’est peut-être pas le style le plus prépondérant ici, mais lorsque le groupe aborde ce registre, il propose des mélodies majestueuses et particulièrement prenantes. The Lunar Tragedy - Act 3: Experience of Downfall est sans doute le meilleur exemple de cette alchimie entre les divers genres du metal extrême. A Mass of Despair est un excellent album, très abouti et qui respire la maturité. Il n’y a pas de fausse note dans cette recette fourre-tout. Une certaine noblesse émane au contraire de ces compositions qui parviennent également à être touchantes.

27 mai 2014

Noctem Cursis - Nocturnal Frost

Noctem Cursis - Nocturnal Frost

Genre : Symphonic Black metal
Année de sortie : 2014
Extrait à écouter 

Noctem Cursis s’est fait connaître avec l’EP Wrath of Winter en 2011. Le premier album des savoyards, Nocturnal Frost, parait trois ans plus tard. Le groupe reste fidèle au style de ses débuts et joue toujours un black metal épique et symphonique. L’atmosphère peut être guerrière mais aussi parfois plus intimiste et nostalgique car les guitares savent trouver l’équilibre entre violence et mélodie. Loïc Cellier (Belenos) s’invite sur Les rivages de la mort  pour quelques lignes de chant clair. C’est assurément  l’un des meilleurs titres, puissant et majestueux. L’album peut faire penser à de nombreux groupes norvégiens des années 90 comme Emperor ou Dimmu Borgir et la thématique de l’hiver renforce encore cet écho à la scène scandinave. Même si Noctem Cursis reste très ancré dans la tradition, Nocturnal Frost offre quelque chose de suffisamment abouti pour espérer construire son propre univers et ne sombre pas dans l’imitation pure et simple. Je regrette toutefois une chose : la production ne s’accorde pas vraiment à l’esprit de la musique. Des sonorités old school auraient donné un ensemble plus cohérent et mis en valeur le côté froid des compositions. Ce défaut concerne plus particulièrement la batterie qui possède un son trop synthétique. Elle pourra parfois se révéler agaçante pour ceux qui, comme moi, apprécient au contraire les productions plus organiques. Hormis cela, Nocturnal Frost est un album convaincant qui propose de bonnes compositions et une atmosphère prenante.

22 mai 2014

Hell - Obedience

Hell - Obedience

Genre : Black metal
Année de sortie : 2013
Extrait à écouter

Hell n’avait plus rien sorti depuis The Arrival of the Eternal Reign of Evil en 2007. Obedience, la nouvelle démo de ce projet solo, parait fin 2013. Les chansons sont plutôt courtes et possèdent un nombre restreint de riffs. Malgré cette simplicité, l’inspiration est présente, Hell va à l’essentiel et parvient facilement à retenir l'attention de l’auditeur. Les influences sont par contre plutôt variées et il est bien difficile de classer le projet dans un genre en particulier. Le titre Obedience, par exemple, s’écarte du black metal strict et propose quelque chose de plus entraînant. La ligne de chant principale y est particulièrement accrocheuse et, répétée à l’envie, elle montre que Hell frappe juste, même avec peu d’artifices. Plus mélodique et aérien, le dernier morceau est également l’un des meilleurs. La faible longueur de chaque chanson n’est donc pas un défaut ici, d’autant que la variété stylistique n’empêche pas l’ensemble de se dérouler naturellement. La durée totale de la démo, dix-sept minutes, nous laisse par contre un peu sur notre faim malgré la qualité des compositions.

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