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Diabolus in Musica

29 juin 2017

Karne - Symposium of Torments

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Genre : Black metal 
Année de sortie : 2017 
Extrait à écouter

Symposium of Torments est le second album de Karne après Faith in Flesh. Le groupe lorrain joue un black metal traditionnel. Sans être particulièrement portées sur les sonorités crades, les compositions apportent quelque chose d'old school qui se révèle très plaisant. La musique de Karne est toutefois extrêmement mélodique. Malgré ce feeling un peu raw, la guitare lead est constamment à l'honneur. Ses accents plaintifs sont entêtants et n'enlèvent rien à la hargne que distillent chant et batterie. Si False King Coronation et Ave patria, Morituri te salutant font partie des titres les plus accrocheurs, chacun a son lot de variations qui lui permettent de trouver le ton juste. Karne évite habilement l'écueil des mélodies qui tournent en rond jusqu'à l'indigestion et trouve toujours le moyen de rebondir d'une séquence à l'autre. Symposium of Torments est donc un très bon album. S'il n'offre rien de novateur, Karne propose un black metal percutant et inspiré et c'est bien tout ce qu'on lui demande. 

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23 juin 2017

Acedia Mundi - Speculum Humanae Salvationis

Acedia Mundi

Genre : Black metal
Année de sortie : 2017 
Extrait à écouter

Speculum Humanae Salvationis est le premier album d'Acedia Mundi. Le groupe use parfois des mélodies traditionnelles du black metal, mais ce sont surtout les dissonances proches de Deathspell Omega qui prédominent sur l'ensemble des compositions.Le tempo est élevé et le déferlement de violence quasi permanent. Ce parti pris sans concession trouvera à n'en pas douter ses partisans, car les compositions sont solides. Des titres comme Ab-jection ou From Sodom to Magog ont leur lot de riffs efficaces et bien sentis. Quelques accalmies sont tout de même à dénombrer, comme l'introduction de The Saddist is the Saddest où se mêlent chant grégorien et voix parlée. Il a quelque chose de malsain et dérangeant dans l'atmosphère de Speculum Humanae Salvationis, mais le choix de production amène également un aspect froid et clinique. Ce n'est assurément pas mon genre de prédilection et l'ambiance me laisse parfois de marbre. Toutefois, je reconnais volontiers qu'Acedia Mundi a fourni un très bon travail sur ce premier album. Alors si vous êtes sensibles aux univers torturés et modernes à la fois, n'hésitez pas à découvrir Speculum Humanae Salavationis. 

22 mai 2017

Darkenhöld - Memoria Sylvarum

Darkehold

Genre : Atmospheric Black metal 
Année de sortie : 2017 
Extrait à écouter

Memoria Sylvarum est le quatrième album de Darkenhöld. La musique se fait plus aérée que sur les sorties précédentes, moins violente aussi. Elle laisse une place plus importante à la guitare acoustique. Les riffs épiques ne sont pas abandonnés pour autant et les changements de rythme, entre moments contemplatifs et passages entraînants, créent une dynamique intéressante. Ruines scellées en la vieille forêt fait partie des morceaux les plus sombres, la plupart jouent avec les contrastes comme Sous la voûte de chênes, Clameur des falaises ou Présence des orbes. L'on retrouve sur Memoria Sylvarum les choeurs et les soli du premier album, mais les sonorités sont plus organiques et l'atmosphère bénéficie grandement de cet apport. Castellum reste mon album favoris de la discographie de Darkenhöld, cependant je salue la capacité du groupe à nous proposer des ambiances différentes à chaque fois. Alors même que les musiciens restent fidèles à leur univers, Echoes from the Stone Keeper était plus baroque et Castellum médiéval. Memoria Sylvarum est presque romantique dans sa façon d'évoquer la nature et la forêt, tandis que ses guitares mêlent black metal des années 90 et influences heavy. J'ai peut-être mis plus de temps à entrer dans la danse cette fois-ci, mais au fil des écoutes, la magie se révèle. Memoria Sylvarum témoigne d'une inspiration toujours vivace et respire l'authenticité.

19 mars 2017

Ende - Emën Etan

Emën_Etan_2017

Genre : Raw Black metal 
Année de sortie : 2017 
Extrait à écouter

Emën Etan est le troisième album d'Ende. Le groupe nous offre une nouvelle fois des compositions très raw et la production suit bien sûr par des choix de sonorités brutes. Il n'y a pas tant d'albums qui s'engagent dans cette voie à l'heure actuelle et Ende nous replonge avec bonheur dans le black metal sans fioriture qui jaillissait dans les années 90. Pour réussir à captiver l'auditeur dans ce genre dépouillé, il faut choisir ses riffs avec minutie, pour ne pas voir pointer l'ennui. Emën Etan s'en tire admirablement. Certaines mélodies me rappellent les vieux Shining, dans le sens où quelques notes suffisent à créer une impression de malaise. Les intros et interludes sont également de toute beauté. Très classiques dans les éléments choisis, de l'orage aux choeurs religieux, ils sont toujours justes dans l'ambiance qu'ils entendent construire. Et c'est finalement ainsi que l'on pourrait résumer le travail d'Ende : Ne retenir que l'essentiel, ce qui permet d'aller au fond des choses, d'explorer la noirceur sans détour. A la fois travaillé et respirant la spontanéité, Emën Etan est une franche réussite.

12 février 2017

Au champ des morts - Dans la joie

Au champs des morts

Genre : Atmospheric black metal 
Année de sortie : 2017
Extrait à écouter

Dans la joie est le premier album d'Au champ des morts. Le groupe avait déjà présenté Le sang, la mort, la chute sur l'Ep Le jour se lève paru en 2016. Cet excellent titre, accompagné d'un autre morceau qui n'est pas repris ici, avait suscité une certaine attente. Au champ des morts comble avec cet album les espoirs que j'avais placés en lui. Dans la joie propose un black metal atmosphérique où les mélodies se font planantes et transpirent la mélancolie. Il y a quelque chose de très aérien dans les sonorités, une brume qui enveloppe de tristesse l'auditeur. Pourtant, Dans la joie ne ressemble guère à du dépressif ou du shoegaze et c'est finalement dans le black metal des années 90 que l'album nous replonge. Malgré une batterie légèrement synthétique, l'on retrouve ici l'équilibre entre violence et désespoir qui faisait le charme de cette scène et de cette époque, où d'ailleurs des français comme Osculum Infame brillaient. Le chant clair est de toute beauté. A la fois théâtral et émouvant, il rappelle Anorexia Nervosa ou Forbidden Site et tisse une atmosphère désenchantée. Le dernier morceau, La fin du monde, s'éloigne du black metal pour glisser vers une coldwave entêtante où le chant féminin se transforme en invocation. Dans la joie est un excellent album qui développe ce qu'il y a de plus captivant dans le black metal atmosphérique. 

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26 janvier 2017

The Great Old Ones - EOD: A Tale of Dark legacy

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Genre : Atmospheric Black metal 
Année de sortie : 2017 
Extrait à écouter 

EOD: A Tale of Dark Legacy est le troisième album de The Great Old Ones. Le groupe reste fidèle à Lovecraft et propose cette fois-ci une suite au Cauchemar d'Innsmouth. La batterie est assez agressive et l'atmosphère légèrement plus malsaine que sur les deux albums précédents. Certains passages flirtent avec le death metal, même si dans l'ensemble la formation bordelaise brouille toujours les frontières entre black et post black metal. Cette violence est bienvenue pour soutenir les guitares aux mélodies éthérées. Il y a toujours comme un flou, l'impression que les instruments ont été enregistré dans une pièce lointaine, mais l'aggressivité contrebalance en partie cet effet que je n'apprécie guère, il faut bien le reconnaître. L'album offre en tout cas de très bons morceaux. Shadow over Innsmouth est parmi les plus efficaces. L'introduction au violoncelle de Mare Infinitum est de toute beauté et la suite développe une atmosphère vraiment envoûtante. EOD: A Tale of Dark Legacy est selon moi le meilleur album de The Great Old Ones à ce jour. 

4 décembre 2016

Worhs - Partir/Détruire

Wohrs

Genre : Black metal 
Année de sortie : 2016 
Extrait à écouter 

Partir / Détruire est le second album de Worhs. Il fait suite à Le temps des blasphèmes sorti en 2014. Ce qui fait assurément la beauté de Partir/ Détruire, c'est l'utilisation de la guitare sèche. L'élément est assez courant dans les breaks et interludes de divers groupes de black metal. Worhs a cependant une démarche un peu plus singulière, car la guitare acoustique s'invite souvent dans les méandres des guitares saturées. La production est très bien équilibrée et permet de joindre la clarté et la puissance des deux instruments. Le français est également à l'honneur puisque quelques discours s'invitent au coeur de la musique en plus du chant hurlé. Certains trouveront ces digressions ennuyeuses d'autres captivantes. L'ossature black metal de l'album est en tout cas suffisamment solide pour contenter tout le monde, y compris ceux qui seraient allergiques aux passages narrés. Bien que les riffs présentés ici ne soient pas particulièrement malsains ou sombres, il ressort finalement une grande mélancolie de Partir / Détruire. Un très bel album qui tisse une atmosphère originale et envoûtante. 

24 novembre 2016

Bahrrecht - L'aube glacée

bahrrecht

Genre : Black metal 
Année de sortie : 2016 
Extrait à écouter

L'aube glacée est le second album de Bahrrecht, il fait suite à Nuit de neige sorti en 2011. Il faut bien reconnaître une chose, c'est que le son de Bahrrecht s'identifie en quelques secondes. Les phrasés du chants, agressifs et pourtant très audibles, ainsi que la manière dont les guitares se font rugueuses sont vraiment singulières. A la première écoute, Aube glacée semble un peu moins accrocheur que son prédécesseur, peut-être à cause d'un certain manque de rythme et de relief. Il faut toutefois prêter attention à ces mélodies planantes et ces solis que le groupe a parsemés ça et là, comme par exemple sur les titres Le tombeau de ma mémoire et Ceux de la nuit. Bahrrecht a intégré des éléments plus atmosphériques à ses compositions et cela fonctionne bien. Les passages acoustiques et contemplatifs tissent également une belle atmosphère. Bahrrecht réussit à avancer tout en conservant les éléments qui sont constitutifs de son identité. L'aube glacée est en cela une réussite. 

6 novembre 2016

Pénitence onirique - V.I.T.R.I.O.L

penitence onirique

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2016
Extrait à écouter

V.I.T.R.I.O.L est le premier album de Pénitence Onirique. Dès les premières secondes, la maturité musicale du duo est frappante. Les mélodies sont particulièrement accrocheuses et nous emportent dans leurs tourbillons, pour développer une ambiance onirique et désespérée. L'album conserve un feeling old school dans sa manière d'amener des riffs épiques. Il garde une dynamique ainsi qu'une puissance qui forgent un élan destructeur. La fluidité des lignes mélodiques et l'aspect très aérien des guitares sont pourtant à rapprocher des groupes avant-gardistes, tout comme la longueur des morceaux qui nous perdent dans leur labyrinthe. L'atmosphère est envoûtante sans qu'elle ne se livre tout à fait, mystérieuse et insaisissable. Une chose est sûre : la musique déborde d'inspiration, à chaque instant. V.I.T.R.I.O.L est subtil et riche, tout autant qu'il est sobre. Sans une note de clavier, il dévoile ce qu'il y a de plus noble dans le black metal atmosphérique. Du grand art, tout simplement. 

25 octobre 2016

Ars Moriendi - Sepelitur Alleluia

Ars Moriendi

Genre : Progressive Black metal 
Année de sortie : 2016 
Extrait à écouter 

Sepelitur Alleluia est le quatrième album d'Ars Moriendi, il fait suite à La singulière noirceur d'un astre. Le projet solo arpente toujours des sentiers tortueux où différents éléments se combinent dans un black metal que l'on pourrait qualifier de progressif. Les pistes sont longues, jusqu'à dix-huit minutes, et intègrent de nombreux changements de rythme, entre black metal atmosphérique et death. L'intro de sepelitur et son chant médiéval sont de toute beauté. Un saxophone et une trompette font également leur apparition sur le titre Ecce Homo, de même qu'un passage electro sur Fléau français. L'ensemble me semble toutefois assez brut. Le chant est très audible, mais il est presque plus âpre qu'un timbre de black metal traditionnel, notamment lorsqu'il scande "je vois des morts" sur  le quatrième morceau. Malgré les digressions, l'atmosphère ne se délite pas en cours de route et reste sombre. Sepelitur Alleluia est un album travaillé jusque dans les moindres détails. Il est également d'une grande originalité et constitue donc une franche réussite. 

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