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Diabolus in Musica

27 octobre 2012

Asmodee - Aequilanx


Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 1997
Extrait à écouter

Asmodee n’a sorti qu’une démo en 1997 avant de disparaître, celle-ceci a été rééditée en 2002. Il ne faut pas confondre cette formation avec le groupe de black/ death du même nom. Aequilanx propose un true black metal aux sonorités brutes et typiquement old school. La batterie, très crue, est mise en valeur par le mixage et donne tout son caractère à la production même si les autres instruments ne sont pas en reste quand il s’agit de véhiculer la haine. Le chant également est sans concession et s’aventure parfois dans un registre death metal. Il serait cependant dommage de cantonner Asmodee dans la catégorie des groupes de black primaire qui s’évertuent simplement à jouer vite et fort. En effet, chacun des quatre titres possède au moins un passage légèrement plus planant qui développe une atmosphère malsaine et oppressante. Lunatic Curse semble poursuivre son chemin sur un rythme tout tracé jusqu’à ce qu’une ligne de guitare plus mélodieuse ne vienne sur la fin briser l’apparente monotonie du morceau. Caïn’s Black Spells est sans doute la piste la plus aboutie, le clavier s’y invite grâce à une mélodie entêtante mais il n’enlève rien à la violence et à l’intégrité du raw black metal que pratique Asmodee. Ce dernier titre clôt admirablement une démo qui n’a certes pas donné de descendance mais qui mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.

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21 octobre 2012

Wyrms - Aashanstys

Aashanstys

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Wyrms est originaire d’Orléans, Aashanstys, son premier album autoproduit fait suite à deux démos. Le premier titre, Les abysses de mélancolie, dure neuf minutes et présente tous les aspects du black metal que Wyrms va développer. La guitare lead est très présente et ses mélodies sont porteuses d’une grande mélancolie mais elles savent également rester dynamiques. L’aspect contemplatif ne nuit jamais à l’énergie de l’ensemble, notamment grâce à la hargne du chant. Le clavier apparaît sur plusieurs passages et, savamment dosé, il contribue à l’immersion dans un monde désenchanté, peut-être celui des créatures monstrueuses et des paysages enneigés du livret. Hormis un son de batterie légérement synthétique de temps à autre, Il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Aashanstys. Certes les derniers titres paraissent un peu moins prenants que les premiers mais chacun possède son lot d’idées intéressantes. En réalité, si l'attention se relâche un peu vers la fin, le niveau des compositions n'est pas forcément responsable de ce fait. L'album est long, soixante dix minutes, il est donc diffcile de l'écouter d'une traite. Il ressort en tout cas de la musique de Wyrms une personnalité et un univers déjà très affirmés et qui ne demandent qu’à s’affiner.

17 octobre 2012

Bahrrecht - Nuit de neige

Bahrrecht - Nuit de neige

Genre : Black metal
Année de sortie : 2011
Extrait à écouter

Nuit de neige est le premier album de Bahrrecht, quatre titres sont issus de leur seconde démo Lotharingen et se mêlent aux nouvelles compositions. Le groupe lorrain pratique un black metal froid et violent, les sonorités sont brutes et rappellent les productions des années 90. Ce qui frappe d’emblée, c’est le son de batterie très cru qui domine de nombreux passages, il accompagne des guitares rugueuses et un chant très haineux, tantôt en français, tantôt en anglais. La musique est ainsi furieuse mais aussi austère, un peu à l’image de la mystérieuse illustration qui orne la pochette. Si Bahrrecht aime la sobriété, les chansons ne sont ni simplistes ni linéaires. Le groupe sait ralentir quand il le faut, la basse est bien audible et quelques guitares acoustiques font même leur apparition. A l’image du premier titre, Nuit de neige, les compositions s’articulent autour de ces changements de rythme et proposent souvent le même schéma d’alternances. L’album pourra ainsi paraître un peu redondant du fait de sa technique de composition trop rarement bousculée. Cependant, deux interludes sont tout de même présents et aucun titre ne manque d’inspiration. L’homogénéité de ce Nuit de neige participe en tout cas à l’immersion dans une ambiance ténébreuse où l'ode à la nature semble rejoindre celle de cultes oubliés et ce premier album constitue un voyage sonore des plus intéressants.

14 octobre 2012

Nehëmah - Requiem Tenebrae

Nehemah - Requiem Tenebrae - Front

Genre : Black metal
Année de sortie : 2004
Extrait à écouter

Nehëmah compte parmi les groupes français les plus populaires et si les deux premiers albums ne correspondaient pas particulièrement à mes goûts, ce Requiem Tenebrae possède une aura particulière qui a retenu mon attention. La musique est toujours froide et violente, la voix de Corven écorchée mais une touche atmosphérique supplémentaire vient agrémenter certaines chansons, notamment The Elder Gods Awakening. Les passages rapides sont moins nombreux et laissent souvent la place à des mélodies lancinantes, presque doom, qui se répètent durant de longues minutes comme sur Taken Away by the Torn Black Shroud. Le désespoir plane autour des compositions et si les nappes de clavier apportent un certain onirisme, elles ne parviennent pas à réchauffer le monde désenchanté de Nehëmah. Les compositions sont simples quoique parfois longues et jouent sur l’hypnotisme de la répétition, ce schéma est aussi bien utilisé dans les passages lents déjà cités que dans les moments typiquement True Black metal. Cette apparente naïveté dans la construction musicale parvient tout de même à créer une ambiance des plus prenantes, un monde personnel même si beaucoup d’éléments paraissent typiquement norvégiens.

4 octobre 2012

Sacrificia Mortuorum - Railler l'hymen des siècles

sacrificia

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Trois ans après Damnatorium Ferrum, Sacrificia Mortuorum revient sur le devant de la scène avec ce nouvel album. Leur dernier effort m’avait déçue à cause de sa production trop clinique et je me replongeais toujours dans leurs premiers méfaits, Les vents de l’oubli et Maturum Estpour retrouver l’ambiance brumeuse qui m’avait séduite. Ici, il n’est plus question de sonorités artificielles et la batterie est parfaite quoique relativement discrète. Il ne s’agit pourtant pas d’un réel retour aux sources car Sacrificia Mortuorum a évolué. Certains riffs typiques de la formation sont toujours présents mais ils sont dilués dans un black metal plus conventionnel même s’il reste typiquement français. Quelques passages font d’ailleurs penser à Peste Noire, notamment le début de Flammifera Nox. D'emblée, la musique se fait plus calme et mélancolique, plus aérienne et moins violente qu’auparavant. Les compositions recèlent en tout cas de mélodies majestueuses et la magie opère à nouveau. Certains titres peuvent paraître longs mais plusieurs écoutes attentives permettent de s’immerger complètement dans l’univers proposé. L’évolution du groupe risque de décevoir une partie du public qui regrettera peut-être une musique plus agressive et spontanée. Pour ma part, je suis soulagée de retrouver Sacrificia Mortuorum inspiré et doté d’un son organique car Railler l'hymen des siècles est un album d’une grande beauté.

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1 octobre 2012

Drastus - Serpent's Chalice - Materia Prima

Drastus - Serpent's Chalice Materia Prima

Genre : Avant-garde Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Drastus est un one-man band qui propose avec Serpent’s Chalice un e.p de vingt-deux minutes. Celui-ci oscille entre divers courants musicaux mais son atmosphère reste très cohérente, elle suinte de noirceur et d’un certain mysticisme qui rend la musique presque rituelle par instants. Le disque s’ouvre et se referme sur fond de guitares grésillantes accompagnées d’un chant clair que n’auraient pas renié certains groupes de rock gothique. Introduit par une courte plage de dark ambiant, le genre métallique apparaît sur deux titres. Ceux-ci jouent sur les dissonances et se situent à la croisée du black orthodoxe et de sonorités plus industrielles, ils pourront notamment rappeler Blut Aus Nord. La boîte à rythme ne possède pas un très bon son, trop artificielle dans les blasts même si certains pourront la trouver adaptée à un style avant-gardiste. Malgré ce que je considère donc comme un défaut de production, les compositions sont prenantes et l’on regretterait presque de ne pas pouvoir écouter un plus grand nombre de morceaux. L’atout majeur de Drastus reste en tout cas cette ambiance très personnelle, à la fois malsaine et étouffante, qui se révèle finalement plus ténébreuse que bien des groupes officiant dans le pur black metal.

21 septembre 2012

Darkenhöld - Echoes from the Stone Keeper

Darkenhöld - Echoes from the Stone Keeper

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Darkenhöld avait déjà montré de belles qualités sur son premier album A Passage to the Towers, son successeur Echoes from the Stone Keeper se révèle encore meilleur. Le groupe officie toujours dans un black metal médiéval, épique et sombre mais le clavier prend ici une nouvelle dimension. Bien plus mis en avant, ce dernier fait tout le charme des compositions, notamment sur le titre éponyme. La musique des niçois pourra faire penser aux premiers albums d’Ancient, Satyricon, Emperor ou Gehenna mais Darkenhöld a su forger sa propre personnalité, preuve que le black metal old school a encore des choses à dire en 2012 et qu’il peut repousser ses limites sans pour autant se renier. La production est parfaite, contrairement au premier album, elle est suffisamment brumeuse pour accompagner une atmosphère légendaire mais elle est aussi très bien équilibrée. Les sons de claviers sont majestueux et très amples, ils ne dissimulent pas pour autant les guitares et celles-ci parviennent à garder agressivité et puissance tandis que la batterie paraît encore plus organique qu’auparavant. Tous ces détails font que l’album happe l’auditeur dans son monde, de la première à la dernière note, il reste envoûtant. Les morceaux sont relativement variés, entre riffs lourds et mélodies oniriques mais ils ne perdent jamais l’ambiance que l’on devine déjà en apercevant la pochette. Très réussie, cette dernière a le mérite de montrer une véritable peinture qui s’accorde parfaitement à l’esprit d’Echoes from the Stone Keeper.

( Une chronique qui reprend la mienne )

14 septembre 2012

Nefastt - La malignité des astres

Nefastt - La malignité des astres

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

La malignité des astres est le premier album des bourguignons de Nefastt, il s’inscrit dans la droite lignée de la démo parue en 2009, celle d’un Raw black metal bien équilibré où haine et désespoir s’entremêlent. Le titre Paysage dévasté est d’ailleurs présenté ici dans une version légèrement remaniée. Si Nefastt aime toujours les parties rapides et les blasts, le groupe propose également de nombreux breaks et changements de rythme comme c’est le cas sur Créance de sang. Les compositions, même si elles restent ancrées dans un black metal plutôt épuré, sont subtiles et montrent ici un certain goût pour la variété, bien plus que sur les anciens titres de cette formation. Tauriacus et Transcendance comportent des riffs plus lourds et saccadés tandis que la guitare lead sur La destruction et Finis Lucis se fait plus émouvante. Ces variations rendent la musique plus personnelle et de nombreuses idées intéressantes y sont développées. Les chansons sont peut-être moins immédiates qu’auparavant mais elles deviennent addictives au fil des écoutes. La malignité des astres confirme donc tout le bien que je pensais de Nefastt, l'album devrait trouver son public parmi les amateurs de productions underground et ce d’autant plus que la démo est finalement rééditée en bonus de la version cassette.

12 septembre 2012

Nefastt - Démo

Nefastt - démo

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Nefastt est un groupe bourguignon qui sort sa première démo en 2009. Celle-ci est rééditée en 2012 en bonus de l’album La malignité des astres, sur la face b de la cassette produite par Atavism Records. Nefastt montre que l’underground peut encore receler de belles surprises, même parmi les formations qui restent ancrées dans un certain classicisme. Les quatre titres qui constituent cette démo sont tous excellents et il serait difficile de faire ressortir une chanson plus marquante que les autres car la qualité de composition est assez constante durant ces vingt-trois minutes. Le groupe s’est doté d’une production authentique qui colle parfaitement à son univers. L’ensemble est froid et brut mais tout à fait audible, la batterie, un peu en retrait, possède un très bon son et si la guitare et le chant prennent le dessus, la basse sait également se faire entendre. La musique est le plus souvent haineuse mais certains riffs ont également une coloration plus mélancolique. Le groupe se permet ainsi quelques subtilités, comme le solo de Paysage dévasté, tout en restant fidèle à un black metal traditionnel qui conserve toute son âpreté. Cette démo devrait ainsi plaire aux plus puristes d’entre vous, tout comme l’album qui lui fait suite.

5 septembre 2012

Kosmos - From Innocence to Perversity



Genre : Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Kosmos est le projet solo de Nekros qui jouait précédemment dans Mourning forest, Inferi Gloria et Ravenskull. From Innocence to Perversity est le premier album de cette nouvelle entité, il est présenté dans un digipack numéroté et limité à cents exemplaires. Le black metal proposé ici est tout d’abord malsain, son utilisation des dissonances pourrait le rapprocher de Blut Aus Nord mais également de certains groupes de la scène black/death orthodoxe. La basse est très présente et participe parfaitement à la construction d’une atmosphère putride. La voix, quant à elle, est plutôt monotone mais s’accorde bien à cet ensemble qui transpire le malaise. Certains passages s’écartent pourtant de cette ligne directrice et offrent des moments plus portés sur l’émotion. Les guitares restent dans un registre True black metal mais deviennent très planantes, c’est notamment le cas sur Void of Reason ou Rebirth et son très beau solo. Kosmos possède donc deux facettes, l’une portée sur la souillure et l’autre sur les tourments humains, cette alliance donne une sorte de vertige, une sensation à la fois oppressante et plaisante. De ce point de vue, l’outro, He was priest, est particulièrement réussie puisqu’elle joue sur le contraste entre des guitares aérées et un son lourd et inquiétant qui reste tapi au second plan. La boîte à rythme n’est pas toujours très agréable, elle est par exemple trop mise en avant sur les passages les moins violents, c’est dommage car ces éclaircies sont justement l’une des forces de l’album. Heureusement, elle reste tout de même discrète la plupart du temps et ne gâche pas vraiment l’écoute comme c’est trop souvent le cas. From Innocence to Perversity est donc proche d’une entière réussite, espérons que le prochain album sera doté d’une vraie batterie.

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