Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Diabolus in Musica
chronique
23 août 2012

Christicide - Christicide

christicide - Christicide
Genre : True Black metal
Année de sortie : 2007
Extrait à écouter

Christicide est fondé en 2000 à Langres. Ce premier album sort en 2007, uniquement disponible en vinyle dans un premier temps, il est ensuite réédité sous format Cd et cassette. Christicide joue un black metal furieux et rapide, il s’appuie sur une batterie crue qui martèle sans cesse, utilisant peu de variations. Les chansons possèdent ainsi le tempo entraînant et épique d’une cavalcade où chant et guitare rythmique ont également à cœur de transmettre leur énergie et leur haine. Le groupe pourrait, s’il se cantonnait à ce seul aspect, oeuvrer dans le True black metal le plus classique mais il n’en est rien. Une ambiance peu commune se dégage des compositions, une noirceur profondément hypnotique véhiculée par des mélodies de guitare plus subtiles que ce à quoi le genre nous a habitués. La force de Christicide est de ne jamais oublier cette atmosphère malsaine et oppressante, la vitesse d’exécution aurait facilement pu la compromettre mais le groupe mêle habilement ces deux aspects. Les riffs sont à la fois rageurs et lancinants voire planants, même les breaks plus saccadés, à l’accent presque Thrash, s’intègrent sans mal à l’ensemble. L’album est très homogène, certains diront trop car les morceaux se ressemblent beaucoup mais cette redondance n’est pas réellement un défaut car elle permet cette immersion totale de l’auditeur, cet effet d’hypnose que je tentais de décrire plus haut.

Publicité
Publicité
12 août 2012

Ancalagon - First Age: Entering Legenda

Ancalagon - First Age Entering Legenda

Genre : Viking Black metal
Année de sortie : 2001
Extrait à écouter

Ancalagon est un groupe plutôt discret qui sort son premier et dernier album en date en 2001. Le style dont First age: Entering Legenda se rapproche le plus est certainement le viking black metal tant dans la musicalité que dans l’aspect thématique. Même si l’album est très riche et qu’il ne peut se résumer à ce seul aspect, celui-ci me rappelle un peu les débuts de Kampfar et Borknagar, du moins dans l'ambiance générale. La production est à la fois claire et old school et permet de mettre aussi bien en valeur la rudesse des morceaux que leur sens de la mélodie. Ancalagon appuie son black metal sur des ornementations variées : piano, guitare acoustique et chant clair apparaissent sur les interludes tandis que les titres principaux proposent quelques solos ou nappes de claviers. Cependant, ce foisonnement n’est qu’apparent et la musique garde selon moi une grande pureté. Cela est en partie dû à la production que j’ai déjà évoquée mais également à la qualité de chaque riff. Les lignes de guitares sont très inspirées, à la fois froides et épiques, elles s’inscrivent dans la tradition scandinave mais possèdent une efficacité et une justesse d’intention que peu de groupes sont capables d’offrir. A la fois typiquement black metal et profondément singulière, l’atmosphère qui se dégage de First Age: Entering Legenda est envoûtante et marque durablement l’esprit.

6 août 2012

Norman Shores - Return to the Norman Shores

Norman Shores - Return to the Norman Shores
Genre : Viking Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Norman Shores est le projet solo de Fog, le batteur d’Angmar, il sort ce premier album en 2012. Return to the Norman Shores admet quelques ressemblances avec Angmar, l’on reconnaît, au détour de certains riffs, l’empreinte du groupe normand. Cependant, cet album possède sa propre personnalité. La musique se fait plus froide mais aussi plus immédiate et violente, laissant de côté certaines subtilités mélodiques propres à Angmar. Norman Shores joue un black metal traditionnel, hargneux et racé qui rend hommage aux vikings qui abordèrent jadis les côtes normandes. Les débuts et fins de chansons sont d'ailleurs agrémentés de sons propres à renforcer l’immersion de l’auditeur dans cet univers, notamment le ressac des vagues et le hennissement des chevaux. Des morceaux comme Lost as a Ghost ou La fin d’un règne sont épiques et expriment une certaine fierté guerrière mais sont également porteurs de nostalgie et d’accents tragiques. La quatrième piste se fait plus brutale, la batterie et le chant étouffent quelque peu les mélodies de guitare mais l'impression de linéarité s'estompe au fil des écoutes. Hormis ce titre que j'ai eu du mal à apprivoiser, l'album offre de très bons moments, des riffs de grande qualité s'enchaînent, à la fois entraînants et poignants. Notons pour terminer que le chant clair est très maîtrisé, il apporte beaucoup de solennité, notamment sur Ode to Honor the Brave qui clôt l’album et nous donne une touche d’émotion supplémentaire. Return to the Norman Shores est finalement un beau voyage sonore qui devrait ravir un public black metal assez large.

29 juillet 2012

Fhoi Myore - Fhoi Myore

Genre : Black metal
Année de sortie : 2012
Extrait à écouter

Fhoi Myore est un groupe niçois fondé en 2008 dont la particularité est de s’inspirer de l’univers de Michael Moorcock, un auteur britannique de fantasy. Le goupe évolue dans un style résolument old school, typique du black metal des années 90. Le son de Fhoi Myore est rustique sans pour autant se faire trop rude, la production est très équilibrée et maîtrisée, le groupe enregistre dans son propre studio et peut donc choisir ce qui convient le mieux à sa musique. Le titre I’m the master of Hounds est très bien construit et introduit parfaitement le style du groupe : un black metal plutôt rapide et furieux où la mélodie est pourtant toujours aisée à suivre. La batterie a une sonorité exemplaire et ponctue intelligemment une guitare qui a gagné en subtilité et en émotion sans rien perdre de sa hargne. L’interlude acoustique The one eyed est du plus bel effet, tout comme l’intro faite de percussions et à l’image de l’artwork, il permet d’installer une ambiance forestière et presque mystique qui donne un certain cachet à un black metal qui s’inscrit pas ailleurs dans la pure tradition scandinave. Malgré quelques courts riffs plus convenus comme le début de Forest, Fhoi Myore parvient avec ce premier album à contruire une musique mature et inspirée.

14 juillet 2012

Pestiferum - Solstice d'hiver

Pestiferum_Solstice_d_Hiver
Genre : Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Pestiferum se forme en 2004 dans le Tarn, Solstice d’hiver est le premier album de cette formation qui avait précedemment sorti une démo. Le groupe s’inspire très nettement du black metal norvégien des années 90, dans ses compositions comme dans sa production. Pestiferum offre un son authentique et cru mais qui sait également garder une certaine clarté. L’ambiance est âpre et austère, la musique possède un élan guerrier qui reflète parfaitement les paroles. L'auditeur pourra imaginer, à l'écoute de cet album, les ruines et les paysages désolés que laissent derrière elles les batailles. Cependant, les guitares n’en oublient pas pour autant la mélodie, entre passages épiques et accalmies plus tristes, le groupe sait varier les tempos et parvient à ne jamais lasser. Avec Solstice d'hiver, Pestiferum reste dans le classicisme, à titre d’exemple, Décombres, ruines et poussière ressemble étonnamment à Ulver mais il reprend les poncifs du genre avec bon goût. La plupart des riffs sont excellents et permettent de se remémorer les chansons avec facilité. Tout comme le choix de la langue française, cette qualité de composition éloigne en partie le spectre des aînés scandinaves. Pestiferum signe ainsi un bon premier album, celui-ci ravira tout du moins les nostalgiques d'une certaine époque.

Publicité
Publicité
26 juin 2012

Blut Aus Nord - The Work which Transforms God

Blut Aus Nord - The Work which Tranforms God
Genre : Avant-garde Black metal
Année de sortie : 2003
Extrait à écouter

Après un premier album teinté de mythologie nordique, Blut Aus Nord a évolué vers un black metal plus avant-gardiste avec The Mystical Beast of Rebellion, le présent album lui fait suite en 2003. The work which Transforms God est à la fois très black metal dans sa façon de poser une atmosphère sombre et putride mais aussi très différent de ce qui peut se faire traditionnellement. Le son des guitares est très torturé, très dissonant et les riffs qui se répètent ne peuvent que créer le malaise. Associée à une boite à rythme très rapide, cette distorsion nous plonge dans un monde profondément inhospitalier. Plusieurs pistes d’ambiant minimaliste parsèment l’album et constituent une sorte d’accalmie entre deux morceaux saturés mais l’ambiance psychotique ne relâche jamais son étreinte. Tout l’intérêt de ces compositions réside dans le travail du son, qui va très loin dans l’expérience du malsain, et les mélodies bien qu’inspirées se révèlent finalement secondaires. Le tempo est souvent très élevé mais certaines variations apparaissent également grâce à des passages mid-tempos, le très lancinant morceau de clôture Procession of the Dead Clowns est d’ailleurs pour moi le meilleur de l’album. The work which Transforms God représente un voyage dans des contrées où l’Homme ne semble pas avoir sa place. Je pense que pour apprécier pleinement son pouvoir hypnotique, il faut prendre le temps de s’immerger dans sa noirceur et n’y revenir qu’occasionnellement pour que ses émotions aliénées puissent s’immiscer dans notre esprit et nous contaminer, autrement l'écoute pourra s'avérer lassante.

14 juin 2012

Bekhira - L'élu du mal

bekhira-l-elu-du-mal-jpg

Genre : Black metal
Année de sortie : 2005
Extrait à écouter

Après une démo sortie en 1996 et un split avec Desolation Triumphalis sorti en 2004, Bekhira délivre son premier album en 2005. La musique évoque les productions des années 90 et puise dans les différents registres du black metal old school. Les morceaux sont tantôt hargneux tantôt plus mélodiques ou atmosphériques et synthétisent ainsi les différentes facettes du black underground. Si les compositions paraissent simples de prime abord, peu de riffs par chanson, il faut de nombreuses écoutes pour cerner toutes les subtilités de l’album. En effet, l’atmosphère est riche de plusieurs émotions. Les paroles axées sur le satanisme trouvent leur écho dans la voix très bestiale du chanteur et la noirceur palpable de l’ensemble. Cependant certains passages sont plus contemplatifs et empreints de mélancolie plus que de haine, comme en témoigne la fin du titre Impure blood shall flow. Le spectre d’Osculum Infame plane par moment sur le groupe, notamment lorsque quelques touches de clavier se font entendre. Les deux formations partagent d’ailleurs ce goût pour des ambiances certes toujours sombres mais comportant tout de même des nuances éclectiques. A noter que la version CD est amputée du dernier titre, L’ère noire, qui est présent sur la version vinyle.

2 juin 2012

Belenos - Spicilège

Belenos - Spicilege

Genre : Pagan Black metal
Année de sortie : 2002
Extrait à écouter

Belenos a connu un certain succès à la sortie de cet album, souvent qualifié de nouvelle référence en matière de black metal français. Force est de constater que Spicilège est une grande réussite tant au niveau du travail musical que de la création d'une atmosphère brumeuse et mystique. La force de cet album est de rester ancré dans le black traditionnel tout en apportant juste ce qu’il faut d’une touche folklorique bien intégrée à l’ensemble. L’ambiance demeure sombre, cette noirceur est particulièrement palpable sur le titre L’antre noir, répétitif et hypnotique. Belenos offre ici de belles compositions, les riffs sont épiques et le tout est très bien exécuté. Les passages acoustiques sont de facture relativement classique mais dénotent d’un bon goût certain, tout comme les chœurs. Encore une fois, l’équilibre entre la rage du black metal et les évocations plus celtiques est particulièrement maîtrisé. Le son organique permet de se plonger facilement dans une musique qui évoque des légendes anciennes grâce notamment à une batterie plutôt agressive et une guitare rugueuse. Cette cohérence entre production old school et thématique passéiste est pour moi très importante dans le black pagan, elle tend malheureusement à se raréfier aujourd’hui au profit d’albums modernes et surfaits.

16 mai 2012

Ciel Nocturne - Dernière salve

Ciel nocturne - Dernière salve
Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Dernière salve est la deuxième démo de Ciel Nocturne, elle est enregistrée sur support cassette et limitée à deux cents exemplaires. Le groupe propose un black metal à la fois mélodique et old school dont l’atmosphère est particulièrement mélancolique. La guitare lead joue en effet des mélodies simples et entêtantes qui transpirent la nostalgie. Les morceaux sont plutôt contemplatifs et mettent en valeur cette tristesse que le chant transmet également. Le rythme accélère parfois et la guitare se fait plus nerveuse, ce qui apporte un relief appréciable à l'ensemble. Ces sortes de solos pourraient rappeler Peste Noire mais ils restent tout de même plus tristes et s’intègrent très bien à l’ambiance générale que développe Ciel Nocturne. Un certain nombre de textes sont en ancien français et repris d’auteurs du Moyen âge comme Christine de Pisan. Le spleen de Baudelaire est également utilisé, une version chantée par Léo Ferré est d’ailleurs présente à la fin du titre mais elle aurait certainement pu être mieux intégrée. Dernière salve possède à la fois les imperfections et le charme de l’underground, notamment au niveau de la production. Cette démo montre en tout cas un groupe qui a déjà un bel univers personnel.

5 mai 2012

Angmar - Zurück in die Unterwelt

Angmar - ZuruckInDieUnterwelt
Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2009
Extrait à écouter

Après Metamorphosis sorti en 2005, Zurück in die Unterwelt est le deuxième album d’Angmar, il confirme tout le talent de la formation normande. La musique d’Angmar est dense, à la fois très mélodique et très agressive. Il faut en découvrir les couches successives pour saisir toutes les subtilités que la production plutôt raw tend à légèrement voiler. La basse notamment mérite que l’on s’y attarde tant ses mélodies enrichissent les lignes de guitare et donnent une envergure supplémentaire à chaque composition. La musique d’Angmar est une plongée dans l’Autre monde ou seuls les humeurs les plus sombres trouvent leur reflet mais jamais un sentiment ne prend le dessus sur l’autre. Zurück in die Unterwelt est mélancolique tout autant qu’il est guerrier et les ambiances se succèdent sans heurts, entre riffs épiques et mélodies désespérées, entre moments de furie typiquement black metal et passages acoustiques emprunts de nostalgie. Le titre Perdition dure plus de vingt minutes et souffre de quelques petites longueurs, notamment lors d’une transition trop traînante en milieu de parcours. Cependant, il s’agit là de l’un des seuls défauts que l’on peut noter tout au long de ces presque soixante-dix minutes, Angmar délivrant une musique à la fois soignée et efficace. Cet album nécessite plusieurs écoutes pour être apprécié pleinement mais, une fois que l’on prend conscience de sa richesse, il devient vite un indispensable.

Publicité
Publicité
<< < 10 20 21 22 23 > >>
Publicité