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Diabolus in Musica
chronique
29 février 2012

Sacrificia Mortuorum - Les vents de l'oubli

Sacrificia Mortuorum - Les vents de l'oubli

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2005
Extrait à écouter

 L’album commence sur fond de claviers et de chœurs soutenus par la batterie, une belle introduction sous forme d’ambiant martial qui installe très vite une atmosphère qui s’étoffera au fil des morceaux. C’est sur la seconde piste que Sacrificia Mortuorum présente son black atmosphérique, le son est plutôt raw et les guitares très grésillantes. Les compositions alternent entre passages rapides presque true black et d’autres parties plus planantes magnifiées par le clavier. Un peu à la manière d’Epheles, c’est dans les changements de rythme que le groupe montre tout son talent, aidé en cela par des riffs particulièrement inspirés. L’album est sombre et plein d’émotions, souvent mélancolique mais aussi incroyablement entraînant à certains moments. Si le son des guitares apporte une dose supplémentaire de noirceur à une musique déjà torturée,  c’est également le cas de la batterie programmée qui est étonnamment agressive, toutes deux donnant un aspect hypnotique à l’ensemble. Le titre Réflexion d’un mort, malheureusement le plus long, me semble légèrement moins inspiré et plus conventionnel que les autres compositions. Ceci dit, la plus grande partie de cet album est excellente, Sacrificia Mortuorum a su développer autour de ses textes retraçant l’histoire de Gilles de Rais une musique particulièrement intense et majestueuse.

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25 février 2012

Sühnopfer - Nos sombres chapelles

Suhnöpfer- Nos sombres chapelles

Genre : Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Sühnopfer est un one-man band auvergnat créé en 2001 et qui sort son premier album en 2010 suite à un ep plutôt réussi, l’aube des trépassés. Nos sombres chapelles est un condensé de ce que les groupes scandinaves des années 90 pouvaient fournir en matière de black mélodique plutôt raw, l'album faisant notamment penser à Sacramentum. Les compositions sont très travaillées et réussissent à marier des riffs épiques et rageurs à des mélodies fines et inspirées. Le chant, plutôt écorché, apporte une touche de désespoir, aspect qui est d’ailleurs fort bien développé sur Espérance, un titre plus mélancolique. La batterie est mise en avant assez logiquement puisque Ardraos, l'instigateur du projet, est avant tout batteur. Elle est à la fois rapide et recherchée et sa sonorité exemplaire la place parmi les batteries les plus organiques que j’ai pu écouter ces dernières années. Les paroles et l’artwork montrent l’intérêt du musicien pour le Moyen-âge, le livret étant d’ailleurs très réussi. Si globalement, le black metal de Sühnopfer ne peut être qualifié de médiéval, le titre acoustique Partir à l’ost participe de l’évocation de ces thèmes de belle manière. Nos sombres chapelles est un court album qui réunit pour moi beaucoup des qualités que devraient présenter les productions actuelles : une musique et un son authentiques qui rendent hommage au vieux black metal et qui sans être très originaux parviennent tout de même à developper une certaine personnalité.

(Voici une chronique qui copie la mienne, les fautes d'orthographe en plus.)

22 février 2012

Noctis - Out of the Shadow of Legend

Noctis - out of the shadow of legend

Genre : Medieval Black metal
Année de sortie : 2001
Extrait à écouter

Noctis est un groupe aujourd’hui disparu qui a vu ses deux démos rééditées sous forme d’album par adipocere en 2001, le son y est d’ailleurs bien meilleur que sur le premier pressage. Out of the Shadow of Legend est l’un des plus beaux exemples de black metal médiéval, dans la droite lignée de ce que pouvait faire Satyricon à ses débuts. L'on pense souvent à Dark Medieval Times tout au long de ces quarante-cinq minutes, tantôt grâce la guitare rythmique tantôt grâce aux arpèges ou à l’utilisation du clavier. Ceci dit, si la filiation est évidente, Noctis n'est pas qu’une pâle copie du groupe norvégien. Les compostions sont inspirées et les musiciens maîtrisent aussi bien les mélodies épiques que les transitions acoustiques. Des chansons comme And god’s servant created Hell on Earth montrent que le groupe est à l’aise dans les longs morceaux typiques de ce genre de black metal à tendance médiévale. Noctis apporte également quelques touches folkloriques supplémentaires par rapport à ses aînés, notamment dans l’utilisation de la flûte et dans les interludes.  Un grand nombre de morceaux courts sont présents, quatre sur dix,  puisque les démos comportaient chacune une intro et une outro, enlever la seconde intro aurait peut-être permis un meilleur enchaînement mais ce n'est qu'un détail. La musique de Noctis est finalement à l'image de la pochette : suffisamment évocatrice pour faire voyager l'auditeur. L'album devrait plaire aux amateurs de black médiéval et de black mélodique ou atmosphérique plutôt old school qui apprécient le charme des groupes un peu kitsch comme Godkiller ou certaines formations norvégiennes qui ne sont pas avares de claviers. Ce charme peut être à la fois la plus grande qualité et le plus grand défaut du groupe puisque les habitués des productions plus modernes trouveront facilement ce cd démodé, cliché et maladroit mais plaire à ce public là n'était certainement pas le but de ce groupe injustement méconnu.

18 février 2012

Arphaxat - Loudun la maudite

Arphaxat _Loudun la maudite

Genre : Raw Black metal
Année de sortie : 2008 
Extrait à écouter

Les deux membres d’Arphaxat, Draken et Shaxul (ex-Deathspell Omega, ex-Hirilorn, Annthennath), n’ont pas trouvé ou n’ont pas souhaité intégré un guitariste à l'époque où cet album commençait à prendre forme. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette absence est en fait le plus grand atout du groupe. Car Loudun la maudite ne possède aucune ligne de guitare, tout est joué à la basse et c’est bien elle qui donne toute sa personnalité à la musique d’Arphaxat. Le son est lourd et malsain, bien plus qu’à l’accoutumée et sert à merveille le black metal old school et primaire du groupe. Les compositions sont plutôt courtes et les riffs simples mais le tout reste tout de même suffisamment inspiré et accrocheur pour retenir notre attention. Le chant en français est assez classique mais tout aussi malsain que la basse, quant à la batterie, l’utilisation des cymbales est assez particulière, elle donne presque un aspect rituel à certains morceaux. Loudun la maudite est un concept album qui évoque l’histoire d’Urbain Grandier, prêtre de Loudun qui fut accusé d’avoir pactisé avec le diable et condamné à être brûlé vif en 1634. Beaucoup de groupes de black metal prétendent développer une ambiance satanique mais Arphaxat incarne à mon sens plus que d'autres cette musique diabolique.

12 février 2012

Darkenhöld - A Passage to the Towers

Darkenhöld - A passage to the towers

Genre : Melodic Black metal
Année de sortie : 2010
Extrait à écouter

Darkenhöld, fondé par l’ex-leader d’Artefact, sort ce premier album en 2010. Le groupe évolue dans un registre plutôt mélodique mais ne renie pas une certaine agressivité ni une certaine noirceur. L’atmosphère se veut médiévale grâce à l’apport des claviers et de quelques passages où une guitare acoustique et des chœurs font leur apparition, notamment sur la splendide introduction. L’artwork, très soigné, montre bien l’univers que Darkenhöld souhaite développer, celui d’un Moyen âge légendaire. Les compositions les plus majestueuses sont certainement Cleaving the ethereal wave et Marble bestiary, deux titres planants et oniriques dignes du meilleur black metal atmosphérique. Des chansons comme Ghouls and the towers ou bien Sorcery ont quant à elles des rythmiques plus soutenues, à la fois accrocheuses et sombres. Je déplorerais néanmoins un trop grand nombre de solos de guitare, ils sont très beaux et portés sur la mélodie bien plus que sur la démonstration technique mais nuisent tout de même à l’atmosphère médiévale. Le second défaut vient de la production un peu trop propre qui s’adapte mal à la vision old school que le groupe a du black metal. A passage to the towers est au final un album très inspiré et très maîtrisé, peut-être trop mais l’on ressent l’énorme potentiel du groupe qui saura certainement nous plonger dans une ambiance plus brumeuse à l’avenir. 

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11 février 2012

Epheles - Je suis autrefois

Epheles - Je Suis Autrefois

Genre : Atmospheric Black metal
Année de sortie : 2011
Extrait à écouter

Epheles n’a produit que peu d’albums depuis sa création en 1997 mais a su développer une personnalité qui s’exprime pleinement sur ce Je suis autrefois, sorti en 2011. Le groupe pratique un black atmosphérique qui se veut tantôt brutal tantôt lent et planant mais qui respire toujours la noirceur. C’est d’ailleurs ce qui rend la musique d’Epheles si prenante, l’atmosphère que les musiciens parviennent à créer est particulièrement sombre, à la fois haineuse et désespérée. Les chansons doivent beaucoup aux claviers qui enveloppent de brume de nombreux passages mais les guitares et la voix sont également très torturées. Les deux titres instrumentaux ainsi que les parties acoustiques qui parsèment les titres plus longs renforcent quant à eux un sentiment de mélancolie et montrent encore une fois la capacité du groupe à placer des changements de rythme judicieux. L’inspiration ne se relâche jamais et les treize minutes du titre éponyme sont certainement le plus bel exemple du talent de composition d’Epheles. Les paroles en français tout comme l’artwork sont en adéquation avec la froideur de la musique et montrent l’esprit underground du groupe. Je suis autrefois est un chef d’œuvre du black metal atmosphérique et l’un des albums que me tient le plus à cœur. 

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